On pourrait croire qu’Alastair Reynolds écrit de la fantasy à voir l’épaisseur des pavés qu’il pond mais il n’en est rien, c’est bien de la SF. Voici donc La cité du gouffre, le deuxième opus de la série des Inhibiteurs. C’est épais, le format est grand et ce n’est pas écrit gros. La première différence notable avec le précédent ouvrage, L’espace de la révélation, est le point de vue adopté, puisque la majeur partie de l’histoire est vécue par le narrateur qui nous raconte ses péripéties. Tanner Mirabel, le narrateur en question, va passer la majeure partie du livre à traquer l’assassin de son ancien patron, ce qui va l’amener de sa terre natale, Sky’s Edge, à Chasm City, la fameuse cité du gouffre sur Yellowstone, permettant ainsi de faire le lien avec le premier volume.
Comme souvent avec les gros pavetons, il a un moment où j’ai eu l’impression que je n’en viendrais jamais à bout. Malgré tout le récit a fini par redécoller et j’ai réussi à en finir avec assez rapidement. J’avais déjà observé le même effet lors de ma lecture de L’espace de la révélation. On verra au prochain volume si c’est un simple concours de circonstance ou une constante due à la plume de Reynolds.
Comme souvent avec les gros pavetons, il a un moment où j’ai eu l’impression que je n’en viendrais jamais à bout. Malgré tout le récit a fini par redécoller et j’ai réussi à en finir avec assez rapidement. J’avais déjà observé le même effet lors de ma lecture de L’espace de la révélation. On verra au prochain volume si c’est un simple concours de circonstance ou une constante due à la plume de Reynolds.
En tout cas il y a deux choses que je remarque chez Reynolds, à la lecture de ses deux premiers romans. La première c’est une façon de décrire les environnements urbains ou confinés – intérieur de vaisseaux spatiaux – d’une façon qui laisse presque croire que le décor est vivant. Rien ne paraît immuable en ces endroits où la technologie semble parfois gagnée par quelque forme de vie organique. On mesure bien l’âge de certaines machineries aux rafistolages qu’elles ont subi au point d’en devenir parfois méconnaissables.
L’autre point commun porte sur la vision qu’il a des voyageurs spatiaux. Qu’il s’agisse des Ultras que l’on croise dans les deux volumes et qui ne vivent quasiment qu’à bord de leurs vaisseaux, entourés de la technologie la plus sophistiquée qui soit, ou bien des colons que l’on rencontre dans le récit de Sky Haussmann, on a affaire à une véritable civilisation de névrosés. Des microcosmes dans lesquels les conflits de pouvoir sont exacerbés au possible et où la plupart des individus sont gagnés par une certaine paranoïa finalement assez peu propice à une bonne cohabitation dans un milieu en vase clos. De quoi nous inquiéter un peu sur les projets de vaisseau interstellaire devant héberger des passagers pendant plusieurs générations.
Au niveau de l’histoire on assiste en gros à une sorte de recherche de soi de la part d’un narrateur dont la chasse à l’homme va peu à peu se transformer en quête de sa propre identité, avec bien évidemment une petite pirouette finale, tout à fait bienvenue.
Au final, voilà un univers qui se creuse petit à petit et auquel je compte bien continuer de m’intéresser, en espérant en apprendre encore d’avantage sur ces fameux Inhibitteurs qui sont pour l’instant assez peu présents.
L’autre point commun porte sur la vision qu’il a des voyageurs spatiaux. Qu’il s’agisse des Ultras que l’on croise dans les deux volumes et qui ne vivent quasiment qu’à bord de leurs vaisseaux, entourés de la technologie la plus sophistiquée qui soit, ou bien des colons que l’on rencontre dans le récit de Sky Haussmann, on a affaire à une véritable civilisation de névrosés. Des microcosmes dans lesquels les conflits de pouvoir sont exacerbés au possible et où la plupart des individus sont gagnés par une certaine paranoïa finalement assez peu propice à une bonne cohabitation dans un milieu en vase clos. De quoi nous inquiéter un peu sur les projets de vaisseau interstellaire devant héberger des passagers pendant plusieurs générations.
Au niveau de l’histoire on assiste en gros à une sorte de recherche de soi de la part d’un narrateur dont la chasse à l’homme va peu à peu se transformer en quête de sa propre identité, avec bien évidemment une petite pirouette finale, tout à fait bienvenue.
Au final, voilà un univers qui se creuse petit à petit et auquel je compte bien continuer de m’intéresser, en espérant en apprendre encore d’avantage sur ces fameux Inhibitteurs qui sont pour l’instant assez peu présents.
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