Une fois n’est pas coutume intéressons-nous à un recueil de nouvelles. Et comme cela fait un petit moment que je n’ai rien lu de David Brin voilà l’occasion d’y revenir.
Les sphères de cristal est un recueil spécifique à la France, paru dans la défunte collection Imaginaires sans frontière. Articulé principalement autour de la thématique des extra-terrestres, de leur présence ou de leur absence, il contient neuf nouvelles et un essai. Les textes sont dans l’ensemble assez courts ce qui permet d’alterner rapidement les ambiances. On passe ainsi de textes relativement sérieux à d’autres nettement plus humoristiques. Feu rouge évoque les short stories décalées de Fredric Brown ou Robert Sheckley alors que les dipneustes résonne avec les Berserkers de Fred Saberhagen ou le Centre galactique de Gregory Benford. La dernière nouvelle, Les pierres de pondération, est peut-être le texte que j’ai préféré, l’auteur y jouant avec la notion de réalité de notre univers.
L’une des particularités du présent recueil est de contenir des postfaces pour chacune des nouvelles, postfaces écrites spécialement par Brin pour cette édition sans équivalent en anglais. Je dois avouer que j’éprouve toujours un certain plaisir à voir des préface/postface écrites spécifiquement pour des éditions françaises, par exemple Le styx coule à l’envers de Dan Simmons. J’y vois comme une sorte de compensation pour tous les textes qui sont disponibles en anglais et qui ne seront jamais traduits en français.
Je n’avais encore jamais lu de nouvelles de David Brin et cela fait plaisir de voir qu’il peut faire bien, voir très bien, tout en restant court. Cela me change passablement des pavés de la série Élévation qui finissent par s’épuiser sur la longueur.
Bref, pour ceux qui voudraient tester un peu la plume de Brin, sans pour autant s’engager dans l’un de ses romans parfois un peu long, ce recueil est une très bonne solution… n’était sa disponibilité assez aléatoire vu la disparition de la collection qui l’hébergeait.