Le Pratchett nouveau est arrivé. Intitulé Jeu de nains ce nouvel opus des annales du Disque-Monde revient une nouvelle fois au sein du Guet sous la direction de l’increvable Samuel Vimaire, cette fois au prise avec un meurtre de nain dans les profondeurs d’Ankh-Morpork, des troubles raciaux sous le coude et un vol de tableau au musée. Sans parler d’un best-seller évoquant un secret caché dans le dit tableau.
On retrouve les ingrédients habituels du Disque Monde, différentes intrigues qui finissent par se rejoindre, des personnages pas toujours en phase avec leur environnement, une réalité qui se plie plus ou moins (mais à quoi ? C’est la question), des expression détournées, des inventions techno-magiques improbables qui rappellent pourtant certaines choses connues chez nous.
Une fois encore quelques traces de noirceurs se glissent ici et là dans le récit. On n’atteint bien sûr pas le niveau du précédent épisode sur Vimaire – Ronde de nuit – mais cela reste nettement au-delà de ce que l’on pouvait trouver dans les débuts de la série. Samuel Vimaire, avec toute la violence qu’il contient en lui, est vraiment l’exutoire de Pratchett vis à vis de la brutalité et la stupidité de notre monde.
Pratchett sait aussi, comme toujours, détourner notre réalité pour la transposer dans le Disque-Monde. Ainsi on voit apparaître un best-seller en tout point comparable à un certain Da Vinci Code (dont j’éviterai de parler pour rester poli).
Ce volume contient bien entendu son lot de petites allusions à d’autres épisodes de la série, dont Ronde de Nuit, et l’univers de Pratchett continue tout doucement à évoluer, se rapprochant toujours un peu plus de celui que nous connaissons quotidiennement. L’ensemble est comme toujours traduit avec brio par l’inusable Patrick Couton qui aura décidément fait un sacré travail sur cette série.
Au final sans être l’un des meilleurs épisodes de la longue série, il s’agit là du trentième opus de la série principale, Jeu de Nain constitue un bon volume des annales du Disque-Monde. Il ne nous reste plus qu’à voir venir Making Money avant d’avoir rattraper les parutions anglaises. Et d’espérer que Pratchett puisse en écrire encore beaucoup d’autres