L’empire du milieu est le premier volume de la série Zhongguo, un ensemble de huit romans écrit par David Wingrove décrivant un futur dans une société dominée par une culture chinoise.
Le postulat d’origine est que l’empire chinois a rencontré l’empire romain, l’a conquis et a ensuite imposé son modèle au reste du monde pendant près de deux mille ans. Dans ce monde sous le contrôle de sept tangs, les dirigeants suprêmes, la totalité de l’humanité vit enfermée dans une immense cité comptant plus de trente milliards d’habitants. Le reste de la surface du monde sert de champ de culture pour nourrir tout ce beau monde.
Curieusement on constate assez rapidement que la population n’est composée que de gens d’origine chinoise ou européenne. Ceci, tout comme d’autres éléments un peu surprenants, s’expliquera dans la suite du récit. La direction de l’humanité tourne autour d’un système très rigide et hiérarchisé ne laissant pas tellement de place à l’innovation et l’exploration. On est aux environs de l’an 2200 et la conquête spatiale s’est limitée à quelques colonies martiennes.
C’est justement sur cette question qu’un conflit va naitre. En effet une partie des forces politiques du Zhongguo (l’empire du milieu en mandarin), essentiellement le parlement, veut relancer l’exploration spatiale, alors que les tangs y sont fortement opposés. Débute alors une lutte politique entre les deux camps, accompagnée de divers attentats, assassinats et autres.
Le premier constat c’est que ça m’a pris pas mal de temps pour arriver au bout de ce pavé de sept cents pages. L’ensemble ressemble à une sorte de gigantesque prologue où les pièces mettent un temps fou à se mettre en place. Wingrove a semble-t-il cédé à l’influence de la stratégie Ender puisqu’il met en scène plusieurs enfants extrêmement (trop ?) doués et j’ai eu parfois du mal à y croire. Le même problème s’est présenté lors d’une révélation importante en cours de volume, un secret tellement énorme que j’imagine mal qu’on ai pu le cacher à autant d’individus.
Bref, un récit qui traine en longueur et où la suspension d’incrédulité ne passe pas toujours. Je compte laisser une deuxième chance à ce cycle en lisant le volume suivant, La roue brisée, mais si l’histoire ne décolle pas sérieusement je m’arrêterai probablement là.