Depuis le temps que j’entends dire du bien de Catherine Dufour il fallait bien que je me décide à essayer un jour ou l’autre. La parution de son recueil de nouvelles au Bélial à l’automne a donc été un bon prétexte pour s’y mettre.
Comme souvent avec les recueils de nouvelles j’ai du me faire un peu violence pour le commencer. Je ne saurais expliquer cette difficulté alors que je n’ai que rarement été déçu par les recueils. Et ce n’est pas celui de Dufour qui fera baisser mon opinion sur l’intérêt des nouvelles. Car il s’agit là d’un bon ensemble de textes.
Se faisant tour à tour poétique, cynique, sarcastique ou encore mélancolique, la plume de Catherine varie les formes. J’ai même réussi le temps de quelques lignes à avoir la sensation de lire du Neal Stephenson. Les textes tendent plutôt vers le fantastique ou la sf, avec une ou deux incursions sur les terres de la fantasy. Si treize des nouvelles ont déjà été publiées dans des revues ou des anthologies diverses, les sept autres sont par contre inédites.
Cette édition contient aussi son lot de bonus, comme les films sur dvd. Ainsi l’ouvrage démarre par une introduction de Richard Comballot, suivie d’une préface de Brian Stableford. Une fois terminée la lecture des nouvelles on peut alors s’intéresser à la postface dans laquelle Catherine Dufour explique la genèse des différents textes, puis à l’entretien auquel elle se soumet pendant une vingtaine de pages sous la direction de Richard Comballot. Enfin, l’ouvrage se termine sur un bibliographie complète compilée par l’habituel Alain Sprauel. Et dernier bonus : le marque-page reprenant l’illustration de couverture.
Bref, un ouvrage de qualité, tant par le texte en lui-même que par le reste du contenu, sans parler du contenant avec un couvrante signée Caza. Et tout ça pour un prix tellement modique qu’il ne mérite même pas d’être évoqué. Une lecture vivement conseillée et une auteur à suivre de toute urgence.
Une réflexion sur « L’accroissement mathématique du plaisir, de Catherine Dufour »