Avec la stratégie de l’ombre Orson Scott Card a démarré un fil parallèle à celui de la stratégie Ender. Il ne lui restait plus qu’à y faire suite et il ne s’en est pas privé. L’ombre de l’Hégémon est la première des trois sequels de ce spin-off (avec un peu de chance ça veut vraiment dire quelque chose mais surtout ça fait in). Contrairement à la voix des morts, la suite de la stratégie Ender, on ne fait un grand saut dans le temps et dans l’espace puisque l’on reste sur Terre quelques temps à peine après la fin du précédent volume.
Ces trois suites se concentrent sur l’affrontement entre Bean et sa némésis, Achilles, et l’ascension de Peter Wiggin, le frère d’Ender, au titre d’Hégémon. La menace des doryphores n’étant plus les enfants de l’école de guerre sont ramenés sur Terre et dispersés entre leurs nations d’origine. Evidemment de tels génies militaires en puissance ne vont pas pouvoir vivre tranquillement pendant bien longtemps, tant les convoitises qu’ils succitent sont grandes.
On retrouve les mêmes défauts et les mêmes qualités que dans l’épisode précédent. D’un côté ces enfants très (trop ?) intelligents et de l’autre une plume d’une fluidité rarement égalée. Un autre des aspects positifs du livre est qu’une partie conséquente de l’action se passe du côté de la Thaïlande et par extension de l’Inde et de la Chine. Les pays décrits sont ceux d’un futur assez éloigné et donc en partie différents de ceux que nous connaissons à l’heure actuelle, mais c’est assez agréable d’en apprendre un peu plus sur la Thaïlande par le biais de cet ouvrage.
Rapide à lire et pas désagréable, ce livre reste quand même tout à fait accessoire et n’est là que pour fournir matière aux fans de Card et de son univers d’Ender et personnellement je n’en attendais pas plus. Enfin, je vais devoir me farcir les volumes suivants pour connaître le fin mot de l’histoire puisque les personnages sont encore loin de s’être dépêtrés de tous leurs soucis.
L’ombre de l’Hégémon (Shadow of the Hegemon)
d’Orson Scott Card
traduit de l’anglais par Arnaud Mousnier-Lompré
illustration de Emmanuel Gorinstein
Edition J’ai Lu
448 pages (format poche)
illustration de Gess
collection La dentelle du cygne
Editions L’atalante
424 pages (grand format)