Les vampires sont décidément une valeur en hausse ces derniers temps. Et mixer du fantastique avec des nazis ça fait toujours vendre. En tout cas ça me fait lire. Voici donc La forteresse noire de F. Paul Wilson.
Ce livre n’est pas de toute dernière fraicheur puisqu’il date du début des années 1980, mais visiblement il continue de se vendre tranquillement, ayant été réédité plusieurs fois à travers différentes collections (J’ai Lu, Pocket terreur, Fleuve Noir et tout dernièrement Milady).
En prévision de l’attaque sur l’URSS de juin 1941, la célèbre opération Barbarossa, une unité allemande est envoyée en poste dans un col perdu de Roumanie afin de sécuriser la route menant aux champs pétrolifères de Ploesti. Les soldats logent dans une sorte de construction médievale, à mi-chemin entre une simple tour et un château. Et là quelque chose se réveille et commence à tuer les hommes les uns après les autres.
Au menu : une créature maléfique, des soldats allemands en nombre décroissants, un officier SS pourri d’ambition, un vieil universitaire juif et sa fille (vierge évidemment), un mystérieux inconnu venant dont ne sait où pour on ne sait quelle raison, etc. Les ingrédients sont classiques, l’intrigue suit les grandes lignes attendues et les personnages sont bien installés dans leurs rôles. Mais on a quand même quelques petites surprises assez bienvenues, Wilson essayant tout de même de ne pas rester enfermé dans les limites un peu étroites de ce genre de récit. Il réussit même assez bien à aller au-delà d’une simple chasse au vampire.
L’histoire défile à toute vitesse et le livre ne fait finalement pas long feu tant on se laisse emporter par le rythme que maintient l’auteur tout le long de l’ouvrage. Au final un récit qui m’aura fait passé un très bon moment et que je ne devrais pas oublier trop rapidement. Notons enfin que ce roman fit l’objet d’une adaptation cinématographique sous la direction de Michael Mann, ce qui peut laisser espérer un minimum de qualité au produit (en plus avec Ian McKeller, Gabriel Byrne et Jürgen Prochnow à l’affiche ce doit être tout à fait sympathique).
La forteresse noire (The Keep)
de F. Paul Wilson
traduit par Jacques Guiod
illustration de Anne-Claire Payet
éditions Milady
320 pages (format poche)
de F. Paul Wilson
traduit par Jacques Guiod
illustration de Anne-Claire Payet
éditions Milady
320 pages (format poche)
Pourquoi faut-il que je rappelle que j’ai été le premier à publier ce roman chez Seghers dans la collection Les Fenètres de la nuit, que je dirigeais avec Bernard Oudin?
Gérard Klein
parce qu’on s’en fout papy ?
M. Klein, si c’est bien de vous qu’il s’agit, après enquête il semblerait que vous fassiez une légère confusion avec « La marche de l’ours », de Robert C. Wilson, effectivement paru chez Seghers en 1981.
« La forteresse noire » est apparemment paru en premier lieu aux Presses de la Cité sous le titre « Le donjon », en 1982.
Confusion aisément compréhensible devant la profusion d’auteur s’appellant Wilson (Robert C., F. Paul, Robert Charles, Robert Anton…)
c’est pas beau de vieillir…
C’est exact. Je suis en vacances et je n’ai pas ma bibliothèque sous la main. J’ai dû confondre avec Le Journal d’Edwin Underhill (Peter Tonkin – 1983) qui est aussi, au moins dans mon souvenir, une histoire de vampire assez gratinée.
Pourtant, je me souviens parfaitement de The Keep que nous avions envisagé de publier et auquel nous avons dû renoncer sans que je sache pourquoi.
Sicaire 2: je ne vieillis pas, je grandis.
Et c’est très impoli de dire du mal des Grands Anciens.
ILS s’en souviendront.