Stephen Baxter était connu en France depuis quelques années, notamment grâce aux Vaisseaux du temps et à sa trilogie de la Nasa, mais ce n’est qu’avec la traduction de Coalescence, premier volume de la série des Enfants de la Destinée, que le public francophone à enfin pu accéder à son univers des Xeelees (même si une novella avait tout de même été traduite auparavant dans l’anthologie Faux rêveur, ainsi que quelques nouvelles dans des publications éparses).
Le cycle des Xeelees est une sorte de vaste histoire du futur dont les récits s’éparpillent sur plusieurs centaines de milliers d’années, contant l’avenir de l’humanité et ses démêlées avec différentes espèces extra-terrestres, dont les fameux Xeelees.
Cependant dans Coalescence pas de grandes aventures dans l’espace, ni d’intrigue se déroulant de nombreux millénaires dans le futur. En fait il s’agit du premier élément du cycle, au niveau chronologique. On y suit deux récits en parallèle. Le premier s’intéresse à George Poole, un quadragénaire aux apparences de looser qui en mettant en ordre les affaires de son père après le décès de ce dernier se découvre une sœur dont il n’avait jamais connu l’existence. L’autre fil suit Regina, une jeune femme d’ascendance romaine vivant dans la Grande-Bretagne de la fin du cinquième siècle, une époque qui voit la fin des derniers vestiges d’occupation romaine et la plongée dans les âges sombres d’où naîtra le mythe arthurien. Comme l’on peut s’en douter il apparaîtra en cours de route que ces deux récits sont liés.
On ne trouvera pas dans ce livre la puissance des idées que l’on a dans Temps ou Evolution mais on sent la chose poindre sous le récit historique. Pourtant ce n’est pas l’idée science-fictionnesque, au demeurant intéressante, que je retiens de Coalescence mais l’ambiance qui transparaît. D’un côté un personnage au bord de la déprime et dont l’histoire flirte peut-être avec l’expérience personnelle de Baxter. De l’autre la description d’une civilisation, la Bretagne romaine, en plein effondrement, le chaos qui s’installe, la connaissance qui recule, un pays qui s’enfonce dans un âge de ténèbres et une femme déterminée à ne pas se laisser briser par le vent de l’histoire..
Ce premier volet de la trilogie des Enfants de la Destinée permet ainsi de poser quelques bases pour les deux volumes suivants, qui eux se passent loin dans l’espace. Et Coalescence étant disponible en poche depuis quelques mois les bonnes excuses pour ne pas le lire se font rares.
Coalescence (Coalescent) de Stephen Baxter
traduit par Dominique Haas
illustration de Gundee Vasan (grand format) Pascal Casolari (poche)
éditions Presses de la Cité (grand format) Pocket SF (poche)
540 pages (grand format broché) 736 pages (poche)
traduit par Dominique Haas
illustration de Gundee Vasan (grand format) Pascal Casolari (poche)
éditions Presses de la Cité (grand format) Pocket SF (poche)
540 pages (grand format broché) 736 pages (poche)
Ceux qui aiment les grands formats c’est par ici,
pour les amateurs de poche c’est par là
Chronique du deuxième volume : Exultant
Je sens que je vais faire un tour chez mon libraire aujourd’hui, merci pour le conseil