Les séries c’est bien de les commencer, mais c’est surtout mieux de les continuer. Ainsi je me suis penché sur le deuxième volume du livre de Cendres de Mary Gentle, intitulé La puissance de Carthage. Le premier volume m’ayant fait bonne impression, c’est avec plaisir que je me suis plongé dans la lecture du suivant.
On retrouve donc Cendres et sa compagnie de mercenaire aux alentours de Dijon, dans le sillage du dernier des ducs de Bourgogne, Charles le Téméraire. Les armées de Carthage continuent de ravager l’Europe, et Cendres compte bien porter directement le conflit sur les terres wisigothes. Voilà qui va permettre au lecteur de voyager un peu et surtout de partir à la découverte des origines de la jeune femme.
Cette fois, le récit démarre rapidement, on n’a plus besoin de l’exposition assez longue du premier volume et l’histoire débute directement. Ceci est logique lorsque l’on sait que ce récit est en réalité un unique roman qui a subit un découpage lors de son édition américaine (l’édition anglais était en un volume, du genre à broyer les métatarses si on le prend sur le pied). Le rythme est assez soutenu, la plume de plus en plus agréable à lire et l’enchaînement des évènements pousse le lecteur à ne pas reposer le livre avant un bon moment.
L’alternance entre le récit « traduit » et les mails entre le traducteur et son éditrice continu. Les divergences historiques s’accentuent manifestement, au point que l’on peut se demander s’il y aura vraiment convergence à la fin du récit entre cette histoire et celle que nous connaissons. Cependant un début d’explication se profile doucement à l’horizon.
L’univers créé par Gentle s’épaissit légèrement, pas tant par la découvert de la Carthage wisigothe et de sa société, dont on avait déjà en partie connaissance, que par l’apparition des machines sauvages, qui ouvre des perspectives intéressantes pour la suite de l’histoire.
Arrivé à la fin de ce volume on n’en est jamais qu’à la moitié de l’histoire, après pourtant plus de mille pages lues, mais je sens déjà que cela sera un plaisir de lire les deux derniers quarts de ce récit, qui s’annonce véritablement marquant.
La puissance de Carthage (Carthage Ascendant)
de Mary Gentle
traduit par Patrick Marcel
illustration de Guillaume Sorel (grand format) Alain Brion (poche)
collection Lunes d’encre (grand format) Folio SF (poche)
éditions Denoël (grand format) Gallimard (poche)
528 pages (grand format) 626 pages (poche)
de Mary Gentle
traduit par Patrick Marcel
illustration de Guillaume Sorel (grand format) Alain Brion (poche)
collection Lunes d’encre (grand format) Folio SF (poche)
éditions Denoël (grand format) Gallimard (poche)
528 pages (grand format) 626 pages (poche)
Pour lire ce bon bouquin, deux solutions s’offrent à vous : le grand format ou bien le poche.
Chronique du volume trois.
Le livre de Cendres m’apparait comme un tour de force. Le concept est excellent, l’ambiance réaliste prend aux tripes et on aime les personnages. C’est une aventure intelligente, travaillée et presque exigeante, mais redoutablement accessible. La fin est une complète réussite également: il le fallait bien !
une bonne suite avec un concept toujours aussi interessant et plutot bien exploite.