Voici enfin le troisième et dernier volume de la série Fils-des-Brûmes de Brandon Sanderson. Après un premier volume qui laissait présager de grandes choses puis une suite du même calibre, on va voir si Sanderson parvient à réaliser l’un des exercices les plus difficiles de la littérature de l’imaginaire : finir convenablement une série.
Tout comme pour le volume précédent, l’histoire reprend après une pause de quelques mois. Le pays s’est scindé en de multiples royaumes, les cendres tombent de plus en plus intensément, les brumes s’attaquent aux gens. Bref, rien ne va plus dans l’ancien Empire ultime.
A l’égal des deux précédents romans, Sanderson tisse un récit parallèle dans les épigraphes de ses chapitres, récit qui n’est d’ailleurs pas sans certaines surprises. D’une manière générale, Sanderson exploite tous les éléments qu’il a pu semer au cours de sa trilogie, montrant ainsi sa maîtrise des intrigues complexes. Quand à ses systèmes de magie, on perçoit enfin le pourquoi du comment de beaucoup de choses, même si certaines zones d’ombre persistent.
Contrairement aux tomes précédents où les menaces étaient assez clairement identifiées et visibles, cette fois les héros font face à quelque chose de plus flou, d’impalpable. On découvre aussi comment le Seigneur Maître, tout en maintenant un régime despotique, assurait la survie du monde. Quand au Héros des siècles, Sanderson ne peut pas s’empêcher de surprendre le lecteur à son propos.
Au niveau des scènes d’action l’auteur est égal à lui-même, offrant des séquences pleines d’énergie. L’un des petits moments jouissifs a été la transformation de l’un des personnages en une sorte de justicier ressemblant étrangement à Daredevil.
Le livre n’est certes pas parfait, on trouve quelques petites longueurs et un ou deux passages légèrement confus sur la fin. Mais pour moi, la mission est bien remplie. Sanderson a su offrir une fin à la hauteur de la série et montre qu’il est tout à fait capable de construire des intrigues complexes s’étalant sur plusieurs volumes sans pour autant se mélanger les pinceaux. Bien évidemment, j’attends ses prochains romans avec toujours autant d’intérêt et un brin d’impatience.
de Brandon Sanderson
traduit par Mélanie Fazi
Illustration de Chris McGrath (grand format) Sam Weber (poche)
éditions Orbit (grand format) Livre de poche (poche)
690 pages (grand format) 1032 pages (poche)
Pour savoir enfin qui est le héros des siècles :
Vous pouvez profiter d’une interview vidéo de Sanderson sur fantasy.fr
Très bon bouquin.
Cela faisait longtemps que je n’avais pas lu de la fantasy avec de l’originalité.
Sanderson ne m’a pas déçue, alors qu’après Elantris j’avais tout de même une attente…
Quant aux longueurs, je dirais que c’est le péché mignon de l’auteur.
Rafraîchissant.
bon, ben la je suis decu. je me dis au final que lire la trilogie n’est pas vraiment une necessite et la fin me laisse, comment dire ca de maniere pas trop negative … perplexe.
j’hesite entre le farfelu et le totalement convenu. avec encore des longueurs qui cette fois m’ont rendu la lecture nettement moins agreable. et le nombre de revirements auxquels on peux s’attendre finalement n’aide pas vraiment.
ma conclusion : j’aurais mieux fait de m’arreter au premier tome qui est vraiment excellent.