Après un an d’existence, la collection Nouveaux Millénaires des éditions J’ai Lu propose le début d’une série de fantasy urbaine sous la plume d’un jeune auteur, Ben Aaronovitch. Le premier volume, intitulé Les rivières de Londres, a attiré mon regard dans les rayonnages de la librairie et a même réussi à se glisser rapidement sur le haut de ma pile de lecture.
Peter Grant est un jeune policier sur le point de terminer sa formation lorsqu’il fait une découverte étonnante : les fantômes existent. Il y a plus, il peut les voir et leur parler, ce qui est bien pratique puisque le premier spécimen que rencontre Peter est aussi l’unique témoin d’un meurtre curieux. Le jeune homme va rapidement s’apercevoir que le monde est un peu plus riche qu’il ne le pensait jusque-là. Et bien qu’il soit anglais, il n’a pas fini de s’étonner. À commencer lorsqu’on lui propose d’intégrer une unité de police très spéciale, et très réduite, chargée de s’occuper de ce genre de phénomènes hors normes.
Le récit démarre bien et l’on est rapidement plongé dans cet univers un peu en marge du nôtre, avec ses règles, ses personnages incontournables et bien évidemment ses dangers. Peter nous permet de découvrir tout cela de façon graduelle, à son rythme. Le procédé est classique, mais toujours efficace lorsqu’il est correctement utilisé. Et l’univers que décrit Aaronovitch est plein de petites surprises intéressantes.
Le ton est sympathique et les personnages ont du relief. Le récit est émaillé de nombreuses références aux cultures britannique et geek, comme Dr. Who. J’ai aussi eu le plaisir de reconnaître nombre des endroits londoniens que décrit l’auteur, accentuant cette sensation de bien saisir l’univers qu’il explore. Je pense que cette comparaison avec les lieux tels que je les connais m’a donné une impression plus vivante que celle que je croise habituellement dans l’urban fantasy américaine.
J’y ai aussi pris pas mal de plaisir, parce que l’ambiance générale me rappelait un peu le Bureau des Atrocités de Charles Stross mais aussi Félix Castor de Mike Carey, deux séries de fantasy urbaine britannique, pour ne pas dire londonienne, que j’ai beaucoup appréciée.
En tout cas, j’ai hâte de lire la suite des rivières de Londres, qui devrait arriver assez rapidement si on en croit l’éditeur.
Les rivières de Londres (Rivers of London)
de Ben Aaronovitch
traduit par Benoit Domis
illustration de Stephen Mulcahey
éditions J’ai Lu
collection Nouveaux Millénaires
384 pages (grand format)
Pour faire une petite promenade dans ce Londres un peu particulier, c’est par là