J’avais passé un fort bon moment avec L’antre des voleurs, premier volume de la trilogie des Sept Lames de David Chandler. Il était donc assez naturel que je poursuive la série, d’autant plus qu’elle ne compte que trois volumes (ça change agréablement des séries fleuve du genre Roue du Temps). Voici donc Un voleur dans la nuit.
Après les nombreuses embûches traversées lors du premier volume, Malden le voleur et Croy le preux chevalier reprennent une vie normale. Pour le premier, le service de Tailleserpe, le grand maître des bas-fonds de la ville, pour le second, la préparation de son mariage avec Cythère, maintenant que cette dernière est délivrée de sa malédiction. Mais l’arrivée dans la cité de Mörget, un barbare, va à nouveau semer le bazar dans leur existence. Car Mörget est porteur de l’une des sept lames. Et voilà nos aventuriers embarqués dans une affaire de pillage de tombe.
Le principal défaut des deuxièmes volumes est généralement qu’on n’y a plus le plaisir de la découverte que l’on a dans le premier. C’est évidemment le cas ici, mais Chandler sait quand même comment amoindrir l’effet en utilisant quelques ressorts basiques. D’une part, l’introduction d’un nouveau personnage, le barbare Mörget. D’autre part, le changement de décor, on quitte ainsi la cité libre de Ness pour partir à la chasse aux démons dans les grottes d’une montagne qui abritent des tombeaux elfes.
Globalement, on reste dans la lignée du volume précédent, avec un peu plus de mordant entre les personnages, du fait de la présence de Mörget, mais aussi de la compagnie du nain Crassier qui offre un point de vue non humain assez bienvenu. Chandler profite aussi de ce volume pour développer un peu plus son univers et son histoire, notamment les relations entre les différentes espèces qui la peuplent, ou la peuplait dans le cas des elfes.
Enfin, il prépare le terrain pour le troisième volume, comme le montre clairement la fin de l’ouvrage qui donne une assez bonne idée de ce qu’il risque de s’y passer. Et vu que j’ai pris pas mal de plaisir à lire ce deuxième volume, il est assez vraisemblable que je continuerais avec le prochain volume, qui devrait donc être le dernier. Une bonne respiration entre deux œuvres plus ambitieuses.
Un voleur dans la nuit (A Thief in the Night)
de David Chandler
traduit par Benjamin Kuntzer
illustration de Miguel Coimbra
éditions Milady
644 pages (format poche)
Pour ceux que ça intéresse, c’est disponible en poche.