Si je parle d’une histoire évoquant un assassin d’exception œuvrant au temps des croisades, certains ne pourront s’empêcher de croire que je vais faire une chronique sur Assassin’s Creed. Il n’en est rien puisqu’il est question du Lion du Caire, roman de l’américain Scott Oden.
Assad, plus connu sous le nom d’Émir du Couteau, est un assassin au service de la redoutée al-Hashishiyya. Souhaitant rétablir des liens avec le calife du Caire, le maître d’Assad y envoie ce dernier avec pour instruction de prendre contact avec Rachid al-Hasan et de le protéger de ses ennemis, tant intérieurs qu’extérieurs. La mission s’annonce difficile, d’autant plus qu’un ennemi héréditaire d’al-Hashishiyya œuvre dans l’ombre.
On pourrait plus ou moins classer Le Lion du Caire comme un roman historique, dans la mesure où l’on est dans ce qui ressemble plus ou moins au proche-orient de l’ère des états latins d’Orient. Cependant, le lecteur tatillon sera bien en peine de dater précisément le récit et pour cause : Oden a volontairement créer un Caire mythique dans lequel il empile aussi bien les éléments historiques de toutes les époques que les mythiques. On navigue donc dans une sorte de cité tout droit sortie des Mille et une nuits.
Le roman est découpé en chapitres assez courts et bien rythmé. Oden sait bien animer ses personnages, ces derniers étant un brin archétypaux, et il donne vie à la cité du Caire dont on parcourt les artères au côté des protagonistes. Comme on peut s’y attendre, le récit contient sa dose d’action et de rebondissements, même s’il y manque peut-être un soupçon de surprise.
Dans son introduction, Oden clame une influence howardienne et elle se ressent bien tout le long du livre. Le mélange assassin plus ère des croisades m’a évidemment rappelé l’ambiance du premier jeu de la série Assassin’s Creed et j’avoue que Le Lion du Caire pourrait constituer un bon prolongement pour ceux qui souhaiteraient passer du jeu à la littérature. Bien meilleur en tout cas que la seule novélisation du jeu que j’ai pu lire (La croisade secrète d’Oliver Bowden).
Le Lion du Caire est donc un divertissement très plaisant, distillant un petit parfum d’exotisme et de magie assez sympathique, qui en fait une bonne lecture d’aventure.
Le Lion du Caire (The Lion of Cairo)
de Scott Oden
traduit par Patrice Louinet
éditions Bragelonne
479 pages (grand format)
Si vous voulez parcourir les rues du Caire, c’est par ici.
Sympathique, cette idée d’un Caire mythique !