Après avoir démarré les aventures d’Honor Harrington sous la plume de David Weber ainsi que la série de la Flotte perdue de Jack Campbell, je poursuis mon exploration du space-opera militaire. Cette fois je vais m’intéresser à la série de la Confédération de Tanya Huff, plus connue par chez nous pour sa série Vicki Nelson (les lecteurs de cette série constateront tout de suite avec la couverture que l’on n’est pas dans le même domaine). Pourtant la canadienne s’est aussi exercée dans les terrains de la SF à gros bras. Voyons donc ce Choix du courage.
Torin Kerr est sergent-chef dans les forces de la Confédération, regroupement de différentes espèces en guerre contre les Autres. Elle se voit confier une mission sortant de ses habitudes : l’escorte d’une mission diplomatique destinée à négocier l’entrée d’une nouvelle espèce dans la Confédération. Si jouer les gardes en grand uniforme d’apparat n’est pas l’activité favorite de Torin Kerr, les choses vont rapidement se compliquer et permettre à la sergent-chef de revenir à ses fondamentaux.
Si David Weber ancre principalement l’action de ses livres dans l’espace, Huff a choisit dans ce premier volume de rester sur le plancher des vaches puisque la majeure partie de l’intrigue se passe sur une seule et même planète et que l’action sera essentiellement terrestre. Ici, pas de grandes bordées de missiles échangées entre vaisseaux, mais plutôt la vision de militaires du rang et de sous-officiers dans des opérations au sol.
Huff rend assez bien l’ambiance de l’équipe sous les ordres du sergent-chef Kerr. On croise évidemment les figures classiques du magouilleur, le râleur ou encore le soldat enregistrant des messages pour sa fille. Huff utilise quelques clichés propres aux récits de guerre et le fait plutôt correctement. L’ensemble n’est pas brillant d’inventivité mais assez efficace. Et contrairement à chez Weber, on s’évite une apologie du contrôle politique par les militaires.
Au niveau de l’univers on retrouve la même efficacité : pas trop de détails mais suffisamment pour savoir où l’on est et où l’on va. L’idée d’une Confédération dans laquelle l’espèce humaine est la principale ressource des forces armées parce que la seule espèce où l’idée de trucider son voisin est aussi répandue fera évidemment sourire. Mais la simple lectures des grands titres de l’actualité mondiale peut pousser à se demander si ce type de comportement serait commun aux autres espèces intelligentes pour peu que ces dernières existent.
Le choix du courage est un roman de space-opera militaire qui n’est pas emprunt d’une originalité sans borne mais plutôt efficace, voire rafraîchissant. Tanya Huff anime sa petite bande de personnages avec ce qu’il faut de justesse pour que l’on s’intéresse à eux. Et si l’ouvrage a une fin digne de ce nom, je reprendrais bien un jour ou l’autre une nouvelle dose des aventures de Torin Kerr.
Le choix du courage (Valor’s Choice)
de Tanya Huff
traduit par Sébastien Baert
illustration de Fred Augis
éditions Bragelonne
384 pages (grand format)
Un bon gros space-opera qui tache, ça fait du bien parfois ! 😀
Là surtout ça me changeait des bastons dans l’espaaaace. Mais on va y retourner, j’ai encore plein de Weber à chroniquer et plein d’autres à lire. Et puis la suite de Jack Campbell. Sans parler d’une série en anglais dont il faudra aussi que je cause : la série RCN de David Drake. 🙂
Du space-opera sans espace, original ! 🙂