Depuis quelques temps, je vois arriver sous le label Eclipse des éditions Panini quelques livres qui piquent ma curiosité. L’un des derniers en date est L’équation de la vie, premier volume d’une série nommée Métrozone, et dû au britannique Simon Morden. L’ouvrage n’étant pas très imposant, et la couverture assez attrayante, je me suis rapidement penché sur ce bouquin.
Nous somme quinze ans après l’Armageddon, dans l’agglomération londonienne rebaptisée Métrozone et on va y suivre les péripéties de Samuil Petrovitch, jeune immigré russe au passé mystérieux, étudiant en physique à la recherche de la théorie de la grande unification et occasionnel sauveur de belle jeune femme en détresse. Petrovich va mettre le doigt dans un engrenage qui très rapidement bouleversera sa vie et celle de la Métrozone.
J’avoue que je ne savais pas vraiment de quoi cause L’équation de la vie avant de le lire. La perspective d’un livre de SF dans un Londres futuriste et récompensé par le prix Philip K. Dick a suffit à ce que je me lance dans l’aventure. De fait, j’ai hésité au début du récit sur la direction qu’il allait prendre, deux options semblaient plus ou moins se présenter, avec probablement une convergence entre tous les éléments quelque part à l’approche de la fin. Or, si la majeure partie d’entre eux se rassemblent en cours de route autour de l’intrigue principale, il reste quelques trucs, dont l’un n’a rien d’une bricole, qui restent plus ou moins inexploités. Je suppose que Morden compte en faire usage dans les volumes suivants, et ce ne serait pas pour me déplaire.
Si j’ai un peu hésité sur la direction à suivre, le chemin reste bien balisé par l’auteur qui découpe son récit de façon assez dynamique et enchaîne les événements sans trop de temps morts. Pendant toute une partie de l’histoire un doute plane quand même sur certains éléments et cela permet à Morden de ménager quelques surprises. Le fait que le principal protagoniste cache pas mal de choses sur son passé y participe évidemment.
La chronologie menant au futur que présente Morden n’est pas pleinement expliquée, mais on nous donne suffisamment d’éléments pour se faire une idée générale de la chose, et l’auteur sait présenter son époque avec les petits détails qui rendent la chose vivante. Cependant, le fait qu’il émaille son récit d’expressions russes donne certes un petit cachet au personnage de Petrovitch, mais cela alourdit l’ouvrage d’un lexique pas vraiment nécessaire en fin de volume. Par contre, l’interview de l’auteur qui est placée après offre un bonus intéressant.
Au final, L’équation de la vie est un livre qui se lit facilement et rapidement, et qui m’intrigue suffisamment par certains côtés pour que j’ai envie de lire le volume suivant. En effet, au vu de la fin de ce premier opus, je suis curieux de savoir comment l’auteur va faire évoluer son univers par la suite.
L’équation de la vie (The Equations of Life)
de Simon Morden
traduit par Jean-Marc Ligny
illustration de Christian « Tigaer » Hecker
éditions Eclipse
384 pages (format moyen)