La voie des ombres est un roman qui m’avait bien enthousiasmé lors de sa sortie. L’ouvrage étant le premier volet d’une trilogie, l’Ange de la nuit, il n’est pas surprenant que j’ai décidé de continuer l’aventure dans l’univers créé par l’américain Brent Weeks. Et comme pour toutes les suites de premier volume enthousiasmant, il y a la crainte que l’ouvrage ne soit pas à la hauteur. Voyons si c’est le cas pour Le choix des ombres.
Intrépide héros du premier volume, Kylar tente de s’offrir une nouvelle vie, loin des épreuves qu’il a affronté et près de la femme qu’il aime. Tout devrait aller pour le mieux, mais sa relation avec Élène ne prend pas le chemin qu’il espère et les ennuis sont bien décidés à venir frapper à sa porte.
Dans ce deuxième volume, Weeks continue d’exploiter l’univers qu’il a mis en place. On y retrouve cette ambiance parfois sombre, mais aussi ce bon dosage d’action qui fait dévorer les pages d’un livre pourtant assez épais. Si l’on perçoit moins de découverte dans ce nouvel opus, l’auteur a néanmoins continuer d’élargir sensiblement le champ des événements, permettant de découvrir de nouveaux personnages et de constater que tout ce petit monde baigne dans un contexte nettement plus large qu’il n’y semblait au premier abord.
Cette fois, Weeks centre moins son récit sur Kylar et développe un peu plus les autres protagonistes, en particulier Logan qui va fortement évoluer pendant ce volume et devenir de plus en plus intéressant. L’auteur n’a pas son pareil pour mettre les personnages dans la mouise, leur laisser voir une porte de sortie avant de la refermer, en leur écrasant les doigts au passage. Au point que l’on pourrait presque le soupçonner de sadisme envers ses personnages. L’aspect « romance qui n’avance pas » de la relation Kylar-Élène pourra en agacer certains, mais c’est une autre expression des tourments qu’impose l’auteur à ses personnages, et il est toujours amusant de voir quelqu’un capable de tuer de sang froid perdre ses moyens en d’autres circonstances.
A l’instar du premier volume, et de pas mal d’autres ouvrages de fantasy, Le choix des ombres est un livre assez épais, bourré de personnages et à l’univers riche. Mais c’est un roman qui se lit rapidement et avec plaisir, du moins si l’on a apprécié le précédent opus. De plus, il amène suffisamment de nouveaux mystères et de questions pour donner envie de continuer rapidement l’aventure avec le dernier volume de cette trilogie. Sans parler de la petite surprise finale qui est la cerise sur ce bon gâteau.
Le choix des ombres (Shadow’s Edge)
de Brent Weeks
traduction de Olivier Debernard
illustration de Frédéric Perrin / Calvin Chu
éditions Bragelonne / Milady
552 pages (grand format) 704 pages (poche)
C’est vrai qu’il est sacrément sadique avec ses personnages… Je n’aimerai être à la place d’aucun. J’ai beaucoup aimé cette saga qui est pour moi un véritable coup de cœur 🙂