Le steampunk est un courant qui propose quelques idées séduisantes, pourtant, lorsque je fais le tour des livres que j’ai lu je constate que la liste des ouvrages appartenant à ce genre est très courte. Aussi, lorsque Lelf m’a vivement conseillé de lire Le Baron Noir d’Olivier Gecher, je me suis pour une fois plié à ses recommandations.
Nous sommes dans le Paris de 1864, dans un monde où la Seconde République existe toujours. Et de mystérieux espions à la solde d’une puissance étrangère volent les uns après les autres les secrets industriels des entreprises du jeune Antoine Lefort. Mais un étrange justicier, le Baron Noir, décide de s’impliquer dans l’affaire.
La première façon qui me vient à l’esprit de présenter Le Baron Noir, c’est de dire qu’il s’agit d’une sorte de Batman steampunk à la française. En effet, on retrouve pas mal d’éléments du comics dans cette sympathique novella. Cependant, l’inspiration ne me semble pas gênante pour quelqu’un qui ne connaîtrait rien au justicier de Gotham. L’univers que créé Olivier Gechter se suffit amplement. Il faut dire que l’auteur a bien réfléchit sur les conséquences uchroniques du point de divergence qu’il choisit. Les explications qu’il donne en postface permettent de constater qu’il s’est intéressé aux questions techniques et technologiques, qui ne sont pas sans impact sur son récit.
La longueur du texte, une novella, ne permet certes pas à Gechter de trop développer son univers. On pourrait regretter qu’il ne s’agisse pas d’un roman complet. Pourtant, le rythme du récit est soutenu, l’univers suffisamment détaillé, les personnages bien définis. L’auteur incruste quelques personnages historiques, comme souvent dans les uchronies, en tapant assez justement. La fin inscrit l’ouvrage comme un premier épisode d’un feuilleton, dont les épisodes suivants pourraient développer certains éléments semés ici ou là. Et tout ça servi sous une couverture assez sympathique. Bref, pour moi ce premier volume est une jolie réussite qui me donne vraiment envie de lire le volume suivant.
Le baron noir
d’Olivier Gechter
illustration de Géraud Soulié
éditions Céléphaïs
98 pages (moyen format)
Bref tu n’as plus qu’à te jeter sur la suite ^^
Ça devrait venir assez rapidement, je pense. L’avantage des novellas : on se motive plus facilement à glisser ça dans le planning qu’un pavé de huit cents pages. :p