Il y a quelques semaines de cela, j’ai organisé un concours pour gagner des exemplaires de La voix du sang, premier volume de la série Blood Song du britannique Anthony Ryan. Présenté comme le coup de cœur fantasy des éditions Bragelonne pour l’année 2014, je ne pouvais pas passer à côté de cet ouvrage, dont les échos anglophones étaient plutôt positifs. Alors qu’en est-il ?
Vaelin Al Sorna est l’un des meilleurs soldats du Royaume Unifié, mais pour les sujets de l’Empire Alpiran il est le Tueur d’Espoir, celui qui a occis l’héritier du souverain impérial. Capturé, il va être soumis à un jugement et un chroniqueur impérial s’entretient avec lui. Vaelin va lui raconter son histoire, comment il est devenu l’un des meilleurs serviteurs de son roi et comment il s’est retrouvé mêlé à la tentative d’invasion de l’Empire.
La référence à Rothfuss faite par l’éditeur français se voit assez facilement puisque l’on est de façon un peu similaire dans un récit raconté par son protagoniste à un érudit qui en prend note. Mais la comparaison s’arrête là. D’une part, le récit n’est pas à la première personne, contrairement à celui de Kvothe dans Le nom du vent, d’autre part, on s’aperçoit au bout d’un moment que le récit que lit le lecteur n’est pas celui que fait Vaelin à son interlocuteur. Il apparaît assez clairement des réactions de ce dernier dans les interludes que Vaelin omet certains éléments de l’histoire. Par contre, l’influence de David Gemmell, revendiquée directement par l’auteur, est plus visible. L’ouvrage a son quota d’action, ce qui est finalement assez logique vu la profession du personnage principal.
Le début de l’ouvrage est très classique, puisqu’on y suit la formation de Vaelin à son métier de soldat, la camaraderie qui se créé avec ses compagnons, les relations variées avec leurs divers enseignants, etc. Mais dès la deuxième partie (le livre en compte cinq), Ryan commence à lever le voile sur certains des mystères qu’il a semé et l’on constate que le roi au service duquel va entrer Vaelin n’est pas avare en manipulations et plans de toutes sortes. Il est d’ailleurs assez agréable que la phase de formation du personnage n’occupe pas l’intégralité du premier volume. Si l’univers semble assez classique, et générique, l’auteur l’élargit petit à petit en y insufflant un peu de complexité. Bien qu’assez épais, La voix du sang se lit plutôt rapidement. Le style ne perd pas de sa fluidité pendant les scènes d’action, dont le volume est assez équilibré par rapport au reste du texte.
Une fois tournée la dernière page, il reste de La voix du sang une bonne impression. La lecture fut plaisante et rapide, le parcours de Vaelin se suit avec intérêt. Ryan peint relativement bien ce soldat pas très emballé par les missions qu’on lui confie, mais qui sait trop bien faire son travail pour s’imaginer réellement capable d’autre chose. D’un point de départ assez simple, on a vu des personnages et un univers s’étoffer petit à petit pour arriver au bout du livre avec une certaine consistance. Bref, l’affaire est plutôt bien menée, Ryan offre assez de réponses pour contenter le lecteur mais laisse suffisamment de questions pour que j’ai envie de lire la suite, que j’espère aussi bien réalisée.
La voix du sang (Blood Song)
d’Anthony Ryan
traduit par Maxime Le Dain
illustration de Didier Graffet
éditions Bragelonne
665 pages (grand format)
Je le note dans ma wishlist…
Tentant, mais j’ai tellement de trucs en cours et une PAL qui ne cesse de grandir que je ne suis pas sûr que me lancer dans une nouvelle série soit une bonne idée…
Peut-être en poche, je suis patient… 😉
C’est le truc avec les pal à rallonge (ou les bal), le temps de défricher on peut récupérer le poche, ou l’omnibus. Voire l’édition spéciale 50ème anniversaire. :p
J’ai réellement aimé ce livre, il me tarde de lire la suite
Un roman que j’ai vraiment aimé !