La série Honor Harrington étant relativement longue, sans parler des sous-séries qui l’accompagnent, j’ai encore un long chemin à faire avant d’en arriver à bout. Mais petit à petit on avance, l’étape du jour se nommant Pavillon de l’exil. On va voir si Weber revient un peu sur ses fondamentaux après un Au champ du déshonneur surtout centré sur les intrigues sentimentales et la lutte entre Harrington et sa némésis.
Le duel qui a opposé Honor à Pavel Young, et la mort de ce dernier qui en résulte, force notre héroïne à partir en exil sur Grayson. L’éloignement de la politique manticorienne devrait permettre de laisser les choses se calmer un peu, mais les traditionalistes graysoniens voient d’un très mauvais œil l’arrivée de cette femme, incarnation de ce qu’ils abhorrent. Et pendant ce temps, la nouvelle direction de la République Populaire de Havre prépare ses nouveaux plans de bataille.
Après un volume franchement ennuyeux, on revient, un peu, aux fondamentaux de la série. Ça reste cousu de fil blanc, les méchants complotent, les sceptiques-mais-plein-d’honneur se laissent convaincre petit à petit par Harrington, on parsème ça de blabla politique avec les jolis réformes que le gouvernement de Grayson essaie d’installer. Les personnages sont à l’avenant et toujours aussi archétypaux. Et on a à nouveau un peu de baston spatiale, ce qui manquait quand même terriblement dans le volume précédent.
Pavillon de l’exil n’est donc pas un volume qui sortira la série Honor Harrington de son côté un peu bas du front, mais il renoue avec ce qui fait, pour moi, l’intérêt de la série : la guerre dans l’espace. On n’est pas encore revenu au niveau des trois premiers volumes, mais ça semble en bonne voie.
Pavillon de l’exil (Flag in exile)
de David Weber
traduit par Florence Bury
illustration de Genkis
éditions L’Atalante
496 pages (format moyen)
Cette chronique est sponsorisée par le challenge Summer Star Wars