J’ai parlé récemment de House of Cards, le thriller politique de Michael Dobbs, et de Seul sur Mars d’Andy Weir, parus tous deux dans la nouvelle collection Thriller des éditions Bragelonne. Je vais cette fois revenir sur un autre ouvrage de la même collection, L’arche, premier roman de Boyd Morrison et début des aventures de Tyler Locke.
Alors que son père a disparu depuis trois ans, l’archéologue Dilana Kenner obtient soudainement des informations concernant l’obsession qui le guidait pendant sa carrière : l’Arche de Noé. Mais sa seule piste tourne autour d’un mystérieux Tyler Locke qu’elle n’a jamais rencontré, alors que le danger commence à rôder aux alentours et qu’un mystérieux accident manque de lui coûter la vie.
Une fille à la recherche de son père disparu et du trésor qu’il a cherché pendant des décennies, un ancien militaire devenu une sorte d’ingénieur à tout faire spécialisé dans les analyses d’accident, un mystérieux chef de secte préparant un plan machiavélique. Sans oublier l’ami cool du héros, l’ancien mentor de l’héroïne, les hommes de main du méchant, des courses poursuites, des fusillades, etc. Bref, L’arche contient à peu près tous les ingrédients du bon thriller d’aventure.
L’action est bien dosée et la série prend par moment des airs de 24 heures chrono, croisée avec Indiana Jones. Le récit est assez cinématographique notamment dans les courses poursuites. Sur la question de l’Arche de Noé, l’ouvrage reste plus sur le terrain archéologique et historique, plutôt que de s’aventurer dans le fantastique/ésotérique. L’explication sur le mystère est d’ailleurs assez bien trouvé. Si l’on n’échappe pas à certains défauts de ce type d’ouvrage, comme le côté un peu couteau suisse du héros, ou le fait que le méchant parle un peu trop de ses plans géniaux, ça reste globalement dans les limites des clichés du genre.
Un fois la dernière page de L’arche tournée, on peut reprendre son souffle. Boyd Morrison livre un ouvrage d’aventure honnête, qui ne déparerait pas trop entre deux épisodes d’Indiana Jones. Et le héros revenant dans d’autres ouvrages pour des péripéties supplémentaires, j’avoue que j’en reprendrai volontiers une bonne dose.
L’Arche (The Ark)
de Boyd Morrison
traduit par Vincent Basset
collection Thriller
éditions Bragelonne
450 pages (grand format)