Après les trois premiers volumes de sa série consacrée à Peter Grant, Ben Aaronovitch a signé avec son éditeur pour continuer dans la même voie. Après avoir dormi un moment dans ma bibliothèque Le rêve de l’architecte, quatrième opus, a fini par trouver le chemin des lectures.
Après avoir parcouru les souterrains du métro londonien en compagnie d’une agent du FBI, Peter Grant doit se pencher sur le cas de plusieurs décès qui oscillent entre l’accident et l’homicide. Ces curieuses affaires agacent certains membres de la police de sa gracieuse majesté qui n’apprécient pas trop les problèmes étranges. Et à côté de ces bizarreries, Peter continue de s’inquiéter de ce que trame le mystérieux homme sans visage, tout en suivant de plus ou moins près les histoires de famille des rivières.
C’est un plaisir de retrouver Peter Grant et ses collègues de la Folly. La petite gallerie de personnages qui l’accompagnent s’est élargie au fil du temps et j’apprécie de les retrouver à chaque nouvel épisode. Chacun est bien dans son rôle et Aaronovitch sait les utiliser à bon escient. L’une des qualités de cette série est de faire découvrir tout cet univers enchanté au lecteur en même temps qu’au narrateur. Peter en apprend toujours un peu plus à chaque nouvelle aventure et le partage avec le lecteur. Et la création d’Aaronovitch continue de s’enrichir petit à petit en terme de créatures fantastiques.
Après le jazz ou le métro londonien, cet épisode s’intéresse au monde de l’architecture et bien évidemment aux possibilités que cet art offre en terme de magie. On continue aussi de suivre les expérimentations de Peter, qui explore inlassablement les limites et les possibilités de la magie. Si possible sans bousiller son smartphone ou son ordinateur, mais le policier commence à avoir bien rodé ses protocoles expérimentaux. On profite encore et toujours de la dépendance maladive aux acronymes dont fait preuve l’administration britannique.
Le rêve de l’architecte est dans la lignée des précédents volumes de la série. J’y ai trouvé quelques petites baisses de tension par moment, mais rien que en ralentisse vraiment la lecture. L’idée de fond de cet épisode est intéressante et les petites découvertes que fait Peter sont toujours appréciables. La fin de ce volume incite assez fortement à continuer la série, mais je l’aurai de toute façon fait sans cela : j’apprécie trop l’ambiance générale pour m’arrêter. Au fil des épisodes, Aaronovitch trace son chemin dans un genre parallèle à celui de la Laverie de Charles Stross. Enfin, comme pour les volumes précédents, je trouve la couverture britannique plus attrayante que celle de la version française.
Le rêve de l’architecte (Broken Homes)
de Ben Aaronovitch
traduit par Benoît Domis
illustration de Flamidon
collection Nouveaux Millénaires
éditions J’ai Lu
382 pages (format moyen)
C’est vrai que la couverture est géniale ! J’adore ce style un peu « conceptuel ».