Quelque part sur ce blog se trouvent les chroniques de Feed et Deadline, les deux premiers volumes de la trilogie Newsflesh de Mira Grant. Deux livres que j’avais bien apprécié, il est donc naturel que je finisse par lire le troisième opus, intitulé Red Flag. Ceci a le mérite de permettre de finir une série en cours, toujours appréciable. Voyons donc si Mira Grant termine sa trilogie de façon satisfaite.
Suite aux événements du volume précédent, Shaun et ses amis se cachent chez une sorte de savant fou, qui s’intéresse énormément à Shaun du fait de sa résistance au virus. De son côté, Georgia explore sa condition de rescapée, ressuscitée ou quoi que ce soit d’autre qui fasse qu’elle soit à nouveau en vie. L’un comme l’autre font essayer de trouver enfin le fin mot de cette histoire de zombie.
La fin de Deadline apportait une grosse surprise au lecteur. Le début de ce nouveau volume propose une explication à la nouvelle condition de Georgia, cette dernière comprenant elle-même assez vite de quoi il retourne, ce qui est plutôt bienvenu. Feed était raconté par Georgia et Deadline par Shaun. Pour ce troisième et dernier épisode, on a cette fois un récit partagé entre deux narrateurs, ce qui nous permet de voir les choses avancer assez rapidement. Le roman a beau être un pavé de cinq cents pages en grand format, ça se lit tout aussi bien que les deux précédents. Mira Grant n’a donc rien perdu de son efficacité. On retrouve aussi son souci d’avoir un minimum de crédibilité autour du problème viral au centre de la série. Et la question politique est encore présente. Bref, ce qui fait l’intérêt des deux premiers romans est toujours là. L’explication du retour de Georgia tient à peu près la route et on voit que Grant a cherché un minimum de crédibilité en s’attachant un peu aux petits détails qui font la différence entre cette nouvelle Georgia et la précédente.
Le principal écueil des derniers volumes de série est la fin. Comment conclure de façon satisfaisante une série, surtout quand on œuvre dans le domaine du thriller, avec un possible complot en toile de fond. Personnellement, je suis assez satisfait des réponses que propose Grant et de la façon dont elle nous y amène.
J’ai vraiment pris beaucoup de plaisir à lire cette série. L’équilibre entre le côté survivaliste d’un univers à zombie et le thriller politique est bien maintenu tout du long. L’auteur a construit un univers assez cohérent et assez crédible dans ses détails. Et tout ça lu rapidement malgré le volume et avec beaucoup de plaisir. Mira Grant, alias Seanan McGuire, a depuis écrit une autre trilogie de SF avec un abord médical : Parasitology. La série n’est disponible qu’en anglais, mais cela ne devrait pas m’empêcher de peut-être l’essayer un jour.
Red Flag (Blackout)
De Mira Grant
traduit par Benoît Domis
éditions Bragelonne / Folio SF
502 pages (grand format) 768 pages (poche)
Disponible en numérique chez 7switch