Parfois, j’ai une idée très précise du lire que je souhaite lire. Et parfois je ne sais pas trop dans quoi me lancer. Dans ce cas, je regarde en général le contenu de la bibliothèque et en particulier les volumes de séries que je n’ai pas encore finies. C’est ainsi que je me suis lancé dans La guerre du jour, troisième volume du Cycle des démons de Peter V. Brett.
On retrouve nos différents protagonistes après les événements de La lance du désert. Deux camps ont commencé à se dessiner, avec d’un côté Jardir à leur tête et de l’autre Arlen. Et si chaque camp doit se préparer à affronter de nouveau les chtoniens les plus dangereux lors de la prochaine nouvelle lune, on ne perd pas non plus de vue le conflit entre humains pour le contrôle du monde. Avec pour excuse l’unification sous une bannière commune pour mieux lutter contre les chtoniens.
Si Brett ne reprend pas tout à fait la même structure que dans le précédent volume, il va quand même revenir sur le passé d’un personnage : Inevera, la femme de Jardir. Mais cette fois, ces éléments seront dispersés à travers le livre plutôt que tous réunis en une première partie, ce qui est plutôt bienvenue car cela évite de commencer par cent cinquante pages où l’on revit des événements avec un autre point de vue. Ceci étant, on aurait certainement pu virer sans peine quelques passages sur son passé pour alléger l’ensemble. En terme de distribution, on retrouve essentiellement des personnages que l’on connait déjà, même si Brett ajoute quand même quelques têtes. Les forces en présence ne se limitent pas à deux camps monolithiques que tout oppose, c’est heureusement un peu plus nuancé d’autant plus que tout le monde n’a visiblement pas les mêmes objectifs.
Le principal défaut de ce tome est son épaisseur. C’est trop volumineux et Brett pourrait arriver à remplir ses objectifs sans être aussi bavard. D’autant plus que l’on sent qu’il sait où il veut arriver au bout de cet épisode mais qu’il semble ne pas arriver à se décider à mettre en scène ces événements, comme s’il craignait d’atteindre trop rapidement la fin de l’ouvrage. On a là un problème assez récurrent de la fantasy et de la SF récentes et on constate que Brett n’y échappe pas. Heureusement, le texte se lit toujours facilement ce qui permet d’arriver au bout du volume sans difficulté.
Avec La guerre du jour, Brett corrige l’un des défauts de La lance du désert, mais n’évite pas l’écueil de certains volumes de milieu de série : écrire trop de texte pour rejoindre deux points du récit, d’autant plus qu’ici le volume couvre à peine un mois de temps. Pourtant, Brett parvient à conclure son ouvrage d’une façon qui ne peut que m’inciter à lire la suite.
La guerre du jour (The Daylight War)
de Peter V. Brett
traduit par Claire Kreutzberger
illlustration de Miguel Coimbra / Larry Rostant
éditions Bragelonne / Milady
696 pages (grand format) 943 pages (poche)
disponible en numérique chez 7switch
Bonjour,
Je viens de découvrir ton blog (que j’aime bien 🙂 ) et notamment cet article! 🙂
Et cette série… je suis passé du coup de foudre à la désillusion avec le tome 4.
J’ai adoré le tome 1 que j’ai trouvé très novateur (dans mes lecteurs tout du moins) et j’ai beaucoup aimé le deuxième avec Jardir. Puis j’ai lu la suite… . Ce tome 3 avec plein d’éléments qui n’apportent rien à l’histoire m’a vraiment fait déchanter. Et puis j’ai lu le tome4. Et là, j’ai eu de la peine pour l’auteur, parce qu’on voit qu’il ne s’en sort pas dans son scénario. L’histoire n’avance pas, on se perd dans des intrigues secondaires. Un peu comme ce que tu décris pour le troisième mais dans la suite c’est flagrant. Dis comme ça, ça ne donne pas très envie, mais il permet au moins d’apprendre quelques éléments 🙂