Faisant en ce moment une pause dans la deuxième extension de The Witcher 3, j’en profite pour relire le deuxième recueil de nouvelles écrit par Andrzej Sapkowski : L’épée de la providence. Le premier recueil, relu lui aussi après avoir entamé le troisième épisode de la saga vidéoludique, m’avait fait bonne impression au deuxième passage.
On retrouve Geralt de Riv, le sorceleur, pour six nouvelles histoires. Le chasseur de monstres va croiser de nouvelles créatures et les problèmes sont toujours les mêmes : remplir son contrat et se faire payer. Et parfois ce n’est pas la première étape qui est la plus compliquée.
La relecture de ce deuxième recueil s’est aussi bien passée que celle du premier. On y retrouve certains personnages déjà croisés auparavant, notamment Jaskier qui semble inséparable du sorceleur qui lui fournit bonne matière à ses contes et ses chants. On retrouve aussi Yennefer, la magicienne qui a ravit le cœur du sorceleur. Ce recueil est enfin l’occasion de croiser d’autres personnages vus dans les jeux vidéos et en particulier Ciri. Cette présence de protagonistes plus ou moins importants du troisième volet de la saga vidéoludique a fait que j’ai régulièrement eu la voix de ces personnages en tête pendant les dialogues.
J’ai aussi eu le plaisir de retrouver certains des éléments qui m’avaient intéressé dans le premier recueil et qui ont fait des adaptations vidéoludiques des succès : un univers non manichéen et plutôt en teinte de gris. Un monde dans lequel les espèces non humaines sont généralement ostracisées et les humains mutants, comme les sorceleurs ou les magiciennes, sont regardés de travers la plupart du temps. On trouve aussi encore quelques références à des contes connus, que Sapkowski réarrange à sa sauce, parfois pour se moquer un peu des originaux. Enfin, on assiste à quelques conversations intéressantes, notamment une sur l’utilité ou non de tuer les dragons. Geralt opère dans un périmètre moral un peu plus restreint que ne le pense la plupart de ses clients, ce qui génère parfois des incompréhensions. Si généralement la tâche à accomplir est simple on s’aperçoit que régulièrement un sorceleur se retrouve face à des situations sensiblement plus compliquées. Parce que le sorceleur regarde au-delà des apparences. Sur ce plan, on retrouve aussi une certaine fidélité au matériau d’origine dans les jeux vidéos.
La relecture de ce recueil fut plaisante. L’amateur de la saga vidéoludique y retrouve plusieurs personnages qu’il connait bien et on reconnait assez bien certains éléments de l’univers. L’ambiguïté morale est souvent présente et c’est l’un des points qui permet à cette série de nouvelle de proposer quelque chose d’un peu plus intéressant qu’une simple série de chasses aux monstres sans originalité.
L’épée de la providence (Miecz Przeznaczenia)
d’Andrzej Sapkowski
traduit par Alexandre Dayet
illustration de Étienne Leroux
éditions Bragelonne/Milady
347 pages (grand format) 464 pages (poche)
disponible en numérique chez 7switch
C’est marrant, j’en suis à peu près au même point, je finis hearts of stone et vais entamer la dernière extension, et j’ai lu que le premier recueil.
Merci pour cet avis, ça rassure, je lirai ce second tome sous peu.
La dernière extension, y a vraiment énormément de choses à faire, plus que dans la première. Et je suis du genre à bien faire les coins, donc j’y passe pas mal de temps mais en cumul depuis que j’ai commencé le jeu, je suis dans les 170 heures de jeu et il me reste encore des choses à faire sur Blood & Wine. Je pense que je finirai vers les 200 heures. 🙂