Le premier volume de l’intégrale de La Terre Mourante de Jack Vance se rangeait dans la catégorie des vieux classiques qui passent toujours bien aujourd’hui. C’est donc avec plaisir que j’ai lu le deuxième volume, d’autant plus que ce dernier semblait remettre en scène l’increvable Cugel.
Cugel est de retour. La fin de Cugel l’astucieux voyait le filou renvoyé à son point de départ. Bien décidé à se venger, il repart pour un périple. Mais n’ayant pas forcément laissé de bons souvenirs dans certains des endroits qu’il a visité lors de son premier passage, il doit suivre un itinéraire différent.
C’est un plaisir de retrouver cette fripouille de Cugel. Le personnage est toujours autant persuadé d’être le centre du monde et de tout mériter sans rien faire. Il tente donc cent magouilles et essuie à peu près autant d’échecs. L’une des choses qui rend le personnage à peu près supportable malgré tout, c’est qu’il croise pas mal de personnages qui ne valent guère mieux. Ce premier roman, sur les deux que compte le volume, reprend le même canevas que le précédent mais n’est pas lassant, Vance sachant toujours amuser le lecteur aux dépens de ses personnages.
L’autre roman, Rhialto le merveilleux, est un peu différent bien qu’on suive aussi un personnage mis dans un embarras profond et qui essaie de retourner à son point de départ et espère régler ses comptes avec ceux qui l’ont lésé. Cette fois, le voyage est plutôt temporel que géographique. Si l’humour est un peu moins présent, j’ai quand même trouvé assez amusant par moment ce côté quête temporelle.
Dans l’un comme dans l’autre récit Vance fait toujours montre de sa capacité à faire vivre un univers foisonnant en peu de mots. La Terre Mourante, malgré son nom, est un cadre vivant, riche et varié et c’est un plaisir de la visiter, que ce soit en compagnie de Cugel ou de Rhialto.
Avec cette deuxième intégrale, j’en termine avec mon exploration de la Terre Mourante sous la plume de Jack Vance. Ce fut un vrai bonheur de faire le tour de cet univers coloré tant par son décor que par ses protagonistes. Des auteurs anglophones ayant réalisé en hommage à son créateur une anthologie (pas entièrement traduite en français) dans cet univers, je me laisserai peut-être tenter par ces nouvelles incursions dans le monde de la Terre Mourante.
La terre mourante 2 (Cugel Saga & Rhialto the Marvellous)
de Jack Vance
traduit par Michel Darroux, Bernadette Emerich & Monique Lebailly
illustration de Marc Simonetti
éditions J’ai Lu
638 pages (poche)
Il va falloir que je découvre cet auteur !
Je n’ai pas lu beaucoup de livres de Vance, mais c’est un auteur classique de la SF et ses livres se lisent en un rien de temps.