J’ai chroniqué les quatre premiers épisodes des Révélations de Riyria un par un mais du fait des changements d’éditions, je regroupe les deux derniers en une chronique. Tout comme la série des Princes Marchands de Charles Stross, les Révélations de Riyria a connu en anglais une réédition en trois volume seulement. C’est le découpage qu’a choisi Bragelonne lors de sa relance de la série en français. Voyons donc comment Michael J. Sullivan termine sa série et si la fin est à la hauteur du reste.
Tout semble aller pour le mieux pour le Nouvel Empire. Une double exécution se prépare pour éliminer les derniers problèmes et un mariage dans la foulée pour ne plus dépendre d’une impératrice qui devient un peu plus encombrante chaque jour. Mais la mécanique bien huilée risque de se gripper à cause de deux grains de sable, nommés Royce et Hadrian.
Le retour dans cet univers se fait sans difficulté et l’intrigue repart rapidement. En regardant un peu en arrière, je suis impressionné par le chemin parcouru depuis le début de la série. D’un point de départ en apparence assez simple, Sullivan a su enrichir son univers et son intrigue sans pour autant perdre la fluidité de sa simplicité de départ. Le rythme est toujours là et les événements s’enchaînent sans perdre des dizaines de pages en digressions.
Le cinquième épisode, Hivernal, est l’occasion de boucler un certain nombre d’intrigues, avec son lot de retournements de situation. L’épisode est l’un des plus courts mais est dense et on ne sent pas floué. Le sixième et ultime épisode, Percepliquis est au contraire nettement plus long, tout en restant fort dense. Sullivan nous réserve quelques surprises qui relancent bien l’histoire et permettent d’enrichir encore un peu l’univers.
Ces deux derniers épisodes sont l’occasion de faire la connaissance de quelques nouveaux personnages. Sullivan sait toujours aussi bien les mettre en scène, notamment pour l’un d’entre eux qui est odieux à souhait. Les protagonistes sont parfois un peu clichés, mais l’auteur équilibre assez bien sa barque. Ce côté cliché va assez bien avec l’univers et les intrigues, cette série étant une sorte de pop-corn. Et je dois bien avouer qu’un pop-corn de bonne qualité est nettement plus enthousiasmant à lire que tant de séries plus ambitieuses mais au final bien plus mal réalisées.
Les révélations de Riyria se termine de façon sympathique. On a là une série de vrai divertissement qui remplit pleinement son objectif. Et qui vaut plus que ce que le début pourrait laisser supposer. Michael J. Sullivan a réussi un beau pari avec cette œuvre au départ auto-publiée. Et puisqu’il a poursuivi l’exploration de cet univers, notamment en écrivant quelques unes des aventures précédentes de Royce et Hadrian, il est possible que j’en lise encore un peu dans les prochaines années.
L’héritier de Novron (Heir of Novron)
de Michael J. Sullivan
traduit par Mathilde Roger
illustration de Larry Rostant
éditions Bragelonne
696 pages ( grand format)
disponible en numérique chez 7switch