Je lis assez peu d’auteurs francophones de science-fiction et ai donc d’autant moins d’occasions d’en dire du bien. J’ai cependant déjà parlé de Laurent Genefort, grand nom du genre, avec le très intéressant Points Chauds. Une partie de son œuvre se concentre sur un endroit particulier : Omale. Voyons ce que raconte le premier roman de cette série.
Omale est un monde apparemment plat et infini et peuplé de trois espèces intelligentes dont les humains. Six représentants de ces espèces s’embarquent dans un voyage commun, pour éclaircir un mystère qui a démarré avec des brisures d’oeuf.
Avec Omale, on s’engage dans un voyage un peu particulier, à la découverte d’un monde étrange. La topographie particulière de l’endroit est source d’interrogations et permet à Genefort de proposer un certain exotisme. Ce monde et les trois espèces qui l’habitent se découvrent petit à petit au fil du récit, évitant ainsi d’ensevelir le lecteur sous une tonne d’explications au début du roman.
L’expédition à laquelle sont conviés les personnages n’est pas sans danger et le récit contient son lot de péripéties. Chaque participant va aussi faire profiter les autres de son passé, ce qui ajoute à la variété de l’histoire et rappelle d’ailleurs un peu le Hypérion de Dan Simmons. Le côté pays étrange et interminable peuplés de plusieurs espèces intelligentes m’a aussi fait un peu penser à l’univers de Majipoor de Robert Silverberg, ainsi qu’à son Les royaumes du mur.
Omale est donc un roman qui propose de découvrir un nouveau monde et qui contient assez de mystères et d’action pour emmener sans soucis le lecteur jusqu’au bout. La fin de l’ouvrage propose quelques intéressantes explications et donne envie d’en voir plus. Et donc de lire le roman suivant, Les conquérants d’Omale.
Omale in Omale Tome 1
de Laurent Genefort
illustration de Manchu
éditions Denoël / Folio SF
868 pages (format moyen) 1041 pages (poche)
« emmener sans soucis le lecteur jusqu’au bout. » Je n’ai pas réussi à le finir. Je sais que ce roman est considéré par beaucoup comme un chef-d’oeuvre, mais chez moi ça ne passe pas.
Il y a toujours un lecteur pour lequel un truc ne fonctionne pas. Parfois c’est quelqu’un d’autre, parfois c’est soi-même. Cette fois, je suis du côté où ça fonctionne. 🙂
Tu me confirmes qu’il faut que je le lise. Il faut juste que je passe outre la taille impressionnante de la version poche…
Faut arriver à se dire que c’est de l’omnibus, le premier volume contenant deux romans. Je ne chronique d’ailleurs que le premier des deux. Je parlerai de l’autre moitié du pavé quand je l’aurai lu. 🙂
Personnellement j’ai trouvé que l’on restait sur sa fin et c’est bien dommage au vu de l’univers construit par l’auteur.
Pour moi « Omale » est atypique dans la production SF francophone contemporaine… c’est un univers que je trouve d’une extrême cohérence, et qui a toujours su me donner envie de mieux le connaître.
Il n’y a pas assez d’itérations de la série pour combler mon appétit, en tout cas !
Avec un peu de chance, Laurent écrira encore quelques textes dans cet univers. 🙂