Les deux premiers volumes de la trilogie Quantex de Ludovic Albar sont plutôt bien passés, malgré quelques défauts. C’est maintenant au dernier volume de passer sur le grill. Voyons un peu si l’auteur arrive à conclure de façon satisfaisante cette histoire.
Pendant que le système solaire tombe peu à peu sous le contrôle de Mars, Lewis Khandra et ses compagnons tentent de rejoindre Proxima du Centaure.
Ce troisième volume amène la série à sa conclusion. Et j’avoue que la fin de tout ça est décevante. Ça joue un peu du deus ex machina et certaines situations se résolvent un peu trop facilement. Les défauts des précédents volumes sont toujours là. Le côté romance gnangnan reste agaçant et en plus n’amène rien, pour ne pas dire que c’est franchement inutile dans l’intrigue. L’aspect surnaturel a lui gagné encore en importance. Personnellement, je trouve que cette dérive vers le parapsy gâche les choses et on reste en plus un peu dans le flou sur certains sujets. Sur certains points ça ressemble même assez fortement à des ouvertures un poil maladroites pour proposer une suite à cette trilogie. J’ajoute à tout ça le fait que j’ai lu ce dernier volume dans sa version poche au contraire des deux précédents. J’ai ainsi constaté que cette version poche semble ne pas avoir le tableau en annexe que contenait la version grand format et qui n’était pas désagréable à avoir sous le coude.
Tout ça est d’autant plus dommage qu’à côté de ces défauts, il y avait quelques points vraiment positifs dans cette série. L’univers proposé et la géopolitique assez complexe qui l’accompagne sont un socle suffisamment solide et riche pour ne pas avoir besoin d’y ajouter le côté surnaturel. L’auteur avait là matière à mener son intrigue sans trop de changements et de façon plus efficace et intéressante.
Bref, la trilogie Quantex aura été un moment de lecture assez agréable mais ses défauts n’en font qu’un cycle lambda dont on peut très bien se passer. Avec un peu plus de cadrage (de la part d’un éditeur ?) et l’élagage de quelques éléments qui sentent un peu trop l’inspiration prise chez Dune, cette série avait pourtant le potentiel pour donner quelque chose de vraiment grand.
La coexistence
de Ludovic Albar
illustration de Manchu / David Lecossu
éditions Mnémos
350 pages (grand format) 330 pages (poche)