De temps en temps, je me laisse influencer par les avis des autres blogueurs et je finis par m’intéresser à un ouvrage qui en a enthousiasmé plusieurs. C’est le cas de Les sept morts d’Evelyn Hardcastle de Stuart Turton, un ouvrage auquel je ne me serai autrement probablement pas intéressé et que j’ai finalement embarqué pour mes vacances.
Le personnage principal de ce livre fait partie des invités dans un manoir retiré au fin fond de la campagne britannique. La famille Hardcastle fête le retour de leur fille Evelyn, revenue de l’étranger. Mais notre protagoniste principal sait que quelque chose se trame et qu’Evelyn est en danger de mort. A lui de faire en sorte qu’elle ne soit pas tuée.
La première inspiration que j’ai trouvé à cet ouvrage est celle de l’œuvre d’Agatha Christie. On se trouve en compagnie de la « bonne » société britannique à une époque pas complètement définie mais qui me semble être pendant l’entre-deux-guerres (peut-être les années 1920). On retrouve dans la distribution tout un tas de figures classiques : officier à la retraite, médecin, banquier, avocat, etc. Et tout ce petit monde a évidemment un tas de secrets à protéger mais que l’on découvrira au fur et à mesure du récit et qui permettent diverses fausses pistes.
L’autre inspiration possible du roman est le film Un jour sans fin. On va effectivement trouver une forme de mécanique de répétition, même s’il ne s’agit pas de la même que dans le film d’Harold Ramis. L’auteur propose une idée intéressante de ce côté et la mise en application est brillante, quoi que demandant probablement un très gros travail en amont. Ceci fait que ça donne presque envie de relire l’ouvrage tout en essayant de réaliser schémas et diagrammes de toute sorte.
Les différents points de vue proposés au fil du récit sont variés et l’auteur fait bien sentir cette différence. On voit bien les éléments qui caractérisent chacun. L’ouvrage est un peu épais mais se lit rapidement, grâce à la plume de l’auteur et au suspense qu’il entretient tout le long du récit. On a aussi droit à quelques retournements de situation. Enfin, l’ouvrage peut rentrer dans la catégorie science-fiction sans trop de soucis, même si ça ne semble pas évident au début du récit.
Voilà un livre qui m’aura offert un bon moment de lecture. Après une petite phase de démarrage, j’ai dévoré l’ouvrage, appréciant l’ambiance qu’il propose, l’énigme qu’il nous soumet et surtout sa construction et son impressionnante organisation du récit, qui invitent à la relecture. L’auteur rend bien les différents points de vue et s’il utilise une mécanique de répétition, il parvient pourtant à surprendre. Bref, c’est une très bonne lecture que je recommande volontiers aux amateurs de mystères et d’enquêtes.
Les sept mort d’Evelyn Hardcastle (The Seven Deaths of Evelyn Hardcastle)
de Stuart Turton
traduit par Fabrice Pointeau
illustration de Nicolas Caminade
éditions Sonatine / 10-18
544 pages (grand format) 600 pages (poche)
Disponible en numérique chez 7switch
Haha, tu t’es laissé convaincre 🙂
Une très bonne lecture en effet, très bien construite.
Je trouve que c’est un livre facilement recommandable pour plein de types de lecteurs différents (et pas forcement ceux qui aiment l’imaginaire)
Je suis d’accord, ça peut tout à faire se recommander aux lecteurs hors imaginaire, notamment à ceux qui apprécient les ambiances à la Agatha Christie. 🙂