Mes deux premières expériences de lecture avec Ken Liu se sont très bien passées. D’un côté une novella très intéressante sur un fait historique pas forcément très connu du grand public et de l’autre le premier volume satisfaisant d’une série de fantasy. Je fais donc une nouvelle plongée dans son œuvre avec un texte publié dans la collection Une Heure-Lumière des éditions du Bélial : Le regard.
On suit le travail d’une détective privée qui recherche l’assassin de la fille de sa cliente. Une histoire en apparence banale mais qui touche à la science-fiction par le biais de deux idées qu’utilise l’auteur.
Si les deux idées sur lesquelles s’appuie Liu ne sont pas novatrices, elles sont intéressantes. Le récit est plutôt bien rythmé, on suit facilement les personnages. Cependant, l’enquête sera résolue assez rapidement, format du texte oblige. Cela peut avoir un côté un peu frustrant et paraître un poil facile.
J’ai trouvé que la détective était un empilement de clichés un poil improbable. Certes, cela se justifie en partie parce que ça permet de développer le thème du régulateur, mais ça m’a paru trop. J’ai trouvé que ça desservait vraiment le texte.
J’avoue qu’après L’homme qui mit fin à l’histoire j’attendais beaucoup de cette novella de Ken Liu. Peut-être trop. Je suis donc déçu par ce texte qui n’est en fait pas mauvais, ni inintéressant, mais auquel je n’ai pas trouvé une grande originalité. On dirait presque que l’auteur vient de découvrir le cyberpunk. Ajouté à un personnage principal qui est un gros cliché sur pattes, ça ne m’a vraiment pas aidé à apprécié ce texte. Bref, j’espère que ma prochaine lecture de l’auteur me fera rapidement oublié cette déception.
Le regard (The Regular)
de Ken Liu
traduit par Pierre-Paul Durastanti
illustration d’Aurélien Police
éditions Le Bélial
93 pages (petit format)
Disponible en numérique chez 7switch
Une réflexion sur « Le regard, de Ken Liu »