J’apprécie énormément K. J. Parker et si j’ai surtout parlé de ses romans, j’ai déjà eu l’occasion d’évoquer l’une de ses novellas, The Last Witness. Je repars donc pour un texte de longueur intermédiaire avec The Devil you know.
Saloninus est l’un des plus grands philosophes de toute l’histoire. Et il propose de vendre son âme au diable. Que peut bien rechercher un individu d’une telle sagesse par cet acte ?
C’est novella est un double récit à la première personne. On y trouve donc tant le point de vue du philosophe que celui du démon avec lequel il a signé. On voit donc bien les interrogations que suscite chez le second les agissements du premier, ainsi que la satisfaction de celui-ci. Cependant, ces deux récits n’alternent pas systématiquement. Ce qui fait qu’à chaque nouvelle partie du texte, on cherche à savoir qui est en train de « parler ».
The Devil you know est sans aucun doute un texte de Parker. J’y retrouve son soucis du détail, sur des choses parfois anodines. J’ai notamment apprécié sa description du côté démoniaque, où l’on voit que cette affaire de contrat avec des mortels est la partie émergée d’un iceberg bureaucratique. J’y ai aussi trouvé quelques réflexions intéressantes sur la foi et la religion.
Tout le long de la novella, j’étais curieux de savoir où mènerait l’histoire. Non seulement essayer de comprendre l’idée qu’avait réellement en tête Saloninus lorsqu’il décida de signer le contrat, mais aussi de quelle façon le récit se terminerait-il ? Et je n’ai pas été déçu du voyage.
The Devil you know est donc encore un bon moment passé avec la plume de K. J. Parker, décidément aussi bon dans la forme moyenne que la forme longue. Vu qu’il y a encore quelques autres novellas de l’auteur sur le marché, il est fort possible que j’en tente une nouvelle prochainement.
The Devil you know
de K.J. Parker
illustration de Jon Foster
éditions Tor.com
120 pages (environ)