Après deux volumes que j’ai bien apprécié, la série Revenger arrive à sa conclusion avec le troisième épisode intitulé Bone Silence. Alors, est-ce qu’Alastair Reynolds apporte enfin la réponse à certaines des questions que l’on se pose depuis le début ?
On retrouve donc les sœurs Ness et leur équipage quelques temps après la fin de Shadow Captain. Si les conditions font qu’elles doivent agir avec une certaine discrétion, elles sont cependant bien déterminées à obtenir la réponse à certaines questions.
Bien que j’ai laissé passer un peu de temps entre la lecture du précédent volume et celui-ci, j’ai replongé facilement dans cet univers. J’apprécie vraiment beaucoup les termes spécifique qu’utilise Reynolds pour décrire les choses et je sens toujours que l’ensemble dépasse un peu les limites de ce que je peux voir en tant que lecteur.
Après avoir eu droit à deux récits à la première personne, on passe cette fois en point de vue extérieur et on suit de façon à peu près égale chacune des deux sœurs. Et si la méfiance n’est plus aussi visible que dans Shadow Captain on sent quand même par moment que chacune a des doutes à propos de l’autre.
Comme les volumes précédents, Bone Silence a son lot d’action dans l’espace. J’y trouve toujours ce petit côté « marine à voile à l’ancienne » assez agréable. Cet épisode est aussi l’occasion d’introduire quelques nouveaux personnages, dont certains que j’ai particulièrement apprécié ou au contraire détesté.
Bien que ce volume soit le dernier de la trilogie, Reynolds continue d’y apporter un peu plus de substance à son univers. Je perçois ainsi un peu mieux certains mécanismes humains au sein de cette Congregation. J’apprécie toujours le fait que les non-humains soient présents mais on les sent toujours un peu marge du récit.
La fin d’une trilogie est naturellement le moment de répondre enfin à quelques-unes des questions que l’on pouvait se poser. Et l’auteur propose effectivement quelques réponses. On ne disposera pas de toutes les clés, ce qui me convient bien, mais suffisamment pour être satisfait. Et puis Reynolds étant fidèle à lui-même, certaines réponses vont élargir assez largement l’horizon et poser, bien sûr, de nouvelles questions.
Avec Bone Silence, on termine une petite série au final fort sympathique. Si l’ensemble a un aspect plus léger que d’autres œuvres d’Alastair Reynolds, notamment que son univers des Inhibiteurs, l’auteur livre quand même bien une trilogie qu’il ne peut renier. Et les réponses que proposent ce dernier volume le confirme bien. J’hésite maintenant un petit peu sur le prochain de ses textes que je lirai, peut-être vais-je m’intéresser à l’un de ses recueils de nouvelles.
Bone Silence
d’Alastair Reynolds
éditions Gollancz
603 pages (format moyen)