De temps en temps, je tente un nouvel auteur ou une série, voire une nouvelle série d’un nouvel auteur. Cette fois, le choix est tombé un peu par hasard sur Le dévoreur de soleil de Christopher Ruocchio. J’ai donc entamé le premier volume, L’empire du silence.
Hadrian Marlowe va nous raconter son histoire. Apparemment, il aurait détruit un soleil et anéanti ainsi une espèce sentiente. Le narrateur propose donc de nous expliquer comment il en est arrivé là, en commençant par son enfance.
Le récit est assez classique sur le fond comme sur la forme. Le personnage principal nous raconte lui-même son enfance puis les événements et les choix qui vont l’amener à ne pas suivre le chemin tracé pour lui. Ruocchio n’invente pas grand chose de ce côté, mais j’ai lu ça rapidement et sans gêne particulière. J’ai d’ailleurs apprécié que même si l’auteur suit un parcours classique dans son intrigue, il en change quand même régulièrement la direction offrant ainsi un peu de diversité. Ceci permet de ne pas passer cinq cents pages dans la même ambiance.
La première inspiration qui vient en tête pour l’univers est Dune. Cependant, le lien reste assez limité et se restreint au fait que l’on est dans un univers où l’humanité est formée en un empire avec des familles nobles. D’autres éléments de Dune ont pu inspirer certaines scènes de ce roman, mais ce sont généralement des choses assez communes et que l’on peut retrouver aussi ailleurs. En tout cas, cet avenir ne fait pas trop rêver : pyramide sociale avec des classes inférieures très défavorisées et des classes supérieures élevées au mépris, ordre religieux exerçant son emprise, etc.
Le personnage principal et narrateur de l’histoire a un petit côté tête à claque au départ mais je l’ai assez bien supporté, surtout qu’il n’est pas épargné par les épreuves dans la suite du récit. Les autres protagonistes sont assez variés et si quelques-uns ne m’étaient pas très sympathiques, dans l’ensemble je les ai plutôt apprécié. L’ouvrage est assez volumineux, mais son écriture fait qu’il se lit vraiment vite.
L’empire du silence se range dans cette catégorie des ouvrages qui n’ont pas de défaut rédhibitoire sans non plus me frapper par l’originalité de son univers ou de son intrigue. Une catégorie dans laquelle je pourrai ranger des livres que j’abandonne en cours de route, par manque d’intérêt, ou dont je décide clairement de ne pas lire la suite. Pourtant, non seulement j’ai lu ce roman rapidement et avec plaisir mais en plus je compte bien continuer la série. Apparemment, ce livre a le petit truc en plus qui le sauve d’un banal « bof » et parfois il n’en faut pas plus.
L’empire du silence (Empire of Silence)
de Christopher Ruocchio
traduit par Nenad Savic
illustration de Sam Weber
éditions Bragelonne
893 pages (poche)
disponible en numérique chez 7switch
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