Le petit problème des auteurs un minimum prolifique, c’est que si on leur laisse prendre un peu d’avance, il faut ensuite courir pour se remettre à jour. C’est mon cas avec Stephen Baxter, dont j’ai encore plusieurs ouvrages plus ou moins anciens que je n’ai pas lu. Mais j’ai décidé pour ma nouvelle lecture de l’auteur de m’occuper de son dernier roman en date : Galaxias.
L’humanité mène son petit bonhomme de chemin début 2057, lorsque soudainement, le soleil disparait. S’agit-il d’une véritable disparition de l’astre ou « simplement » de l’apparition d’un obstacle entre lui et la Terre ? Combien de temps cela va-t-il durer ? Et que peut faire l’humanité pour s’adapter à cette situation ?
Dès le départ, Baxter pose un élément fort et marquant : la disparition du soleil. Il n’y a pas cinquante pages de préambule avant de plonger dans cette situation. Et les premières conséquences en sont mesurables très rapidement. Ceci produit un récit qui, dans un premier temps, couvre assez peu de temps et est assez dynamique. Chaque effet négatif semble rapidement éclipsé par le suivant, encore plus puissant.
Le travail de l’auteur est toujours aussi impressionnant à ce niveau, car les effets sont très nombreux et assez varié. Au-delà de l’absence de lumière solaire et de la chaleur fournie par le Soleil, il y a aussi des conséquences en terme de trajectoire orbitale ou de relation entre la Terre et la Lune par exemple. Baxter sait très bien mettre en scène l’une après l’autre tous ces aspects.
Après un début qui s’étend sur un intervalle de temps assez court, Baxter accélère un peu le passage du temps, pour observer les effets et les divers événements à moyen puis long terme. C’est l’occasion pour lui de montrer encore une fois sa capacité à jouer avec la durée et les réalisations de type méga-ingénierie. De ce côté, je n’ai pas été déçu. J’attendais l’épilogue avec une curiosité croissante au fur et à mesure qu’avançait l’ouvrage, me demandant comment l’auteur parviendrait à conclure tout cela. Et là aussi, pas de déception : une petite claque sur l’ampleur du saut temporel final et de l’évolution des événements.
Ce Galaxias aura été un bon moment de lecture. Si Baxter est toujours un peu service minimum sur les personnages, sans que je trouve ça mauvais non plus à ce niveau, il montre qu’il sait toujours bien employé ses atouts : des idées originales et une capacité à développer les conséquences multiples de ces dernières. Et, chose assez rare chez lui, on a là un roman qui ne fait pas partie d’une série. Je vais maintenant pouvoir piocher dans mon stock « en retard » en attendant la sortie de son prochain roman.
Galaxias
de Stephen Baxter
éditions Gollancz
529 pages (format moyen)
Tiens, ça m’intrigue… J’ai eu mes périodes Baxter à une époque et celui-ci semble ambitieux.
Je crois que je vais peut-être attendre la traduction, par contre.