L’empire du silence est un roman qui m’avait bien plu. L’auteur nous embarque dans une série prévu en de multiples volumes. Voyons donc si Christopher Ruocchio propose quelque chose d’aussi plaisant dans le deuxième épisode.
On retrouve Hadrian Marlowe quelques années après la fin du premier roman. Après avoir bourlingué dans l’espace et accompli quelques exploits, il semble enfin avoir trouvé une piste concernant la mythique planète Vorgossos.
Le retour dans cet univers m’a demandé un tout petit peu d’adaptation. Ce deuxième volume commence plusieurs années après le précédent et le narrateur fait référence à plusieurs événements auxquels on n’a pas assisté. A part ceci, j’ai bien replongé dans le récit. L’objectif du protagoniste est toujours clair et le chemin pour y arriver est encore long. Le livre est encore assez long et bien rempli. L’histoire a son lot de changements et de retournements de situation, ainsi qu’une bonne dose d’action. Le texte pourrait probablement être plus court, mais je n’ai pas non plus ressenti une impression de lire cent pages de trop au milieu.
Du côté des inspirations, l’univers continue bien sûr de rappeler Dune et on trouve aussi des éléments qui me rappellent Hypérion. Mais j’ai aussi trouvé d’autres idées qui me semblent venues d’ailleurs, comme par exemple du Moineau de Dieu de Mary Doria Russell. Dans l’ensemble, j’aime assez bien le cadre que propose Ruocchio. On sent parfois la grandeur de cet univers et sa richesse. Les annexes sont encore présentes à la fin de l’ouvrage, écrite dans un style qui se veut un commentaire postérieur à l’écriture du récit par son narrateur.
On rentre toujours bien dans la tête d’Hadrian Marlowe. Le personnage a des tabous, notamment un par rapport au sang lié à sa classe sociale, et l’auteur fait très bien ressentir l’aversion d’Hadrian dans certaines situations. Et on voit aussi que ce rapport au sang échappe à pas mal d’autres personnages, au contraire du lien ambigu au machine qui est plus une composante globale de la société dans laquelle ils évoluent. Bref, je trouve tout ça bien rendu.
Ce deuxième volume a donc été d’une lecture agréable. Les personnages sont assez bien écrits. Si l’on sent que l’on est encore loin de la fin du récit, on voit tout de même l’intrigue progresser, avec quelques retournements de situation qui changent pas mal la donne. Le texte est toujours assez volumineux mais plutôt bien rempli et se lit sans soucis. Je poursuivrai donc très probablement l’aventure avec le prochain épisode, intitulé Le démon blanc.
Les ténèbres hurlantes (Howling Dark)
de Christopher Ruocchio
traduit par Nenad Savic
éditions Bragelonne
980 pages (poche)
disponible en numérique chez 7switch
Une réflexion sur « Les ténèbres hurlantes, de Christopher Ruocchio »