Aujourd’hui, c’est une première sur le blog puisque voici ma première chronique portant sur un jeu vidéo. J’ai déjà parlé de ce type de loisir dans mes chroniques au sein du podcast L’Agence Tous Geeks, je n’avais encore pas consacrer de chronique spécifiquement à un jeu en particulier. Je vais donc inaugurer cette catégorie avec un point & click intitulé The Darkside Detective.
Francis McQueen est détective au sein de la Darkside Division de la police de Twin Lakes City. Avec son collègue Patrick Dooley, ils doivent résoudre de multiples enquêtes impliquant le surnaturel.
The Darkside Detective est un point & click dans la grande tradition des titres associant humour et énigme, un peu dans la lignée de certains Lucasarts. L’histoire se découpe en une série de (plus ou moins) petites enquêtes à résoudre. Initialement, le jeu est sorti avec six affaires mais le studio en a ajouté trois qui bien qu’elles soient qualifiées de bonus sont en réalité des étapes tout aussi importantes que les autres, notamment la dernière qui ouvre clairement sur une suite possible au jeu. On va donc devoir aider McQueen et Dooley à rattraper les gremlins échappés dans le commissariat, expulser les fantômes qui squattent la bibliothèque municipale ou encore enquêter sur le monstre marin dans le lac à côté de la ville.
Les enquêtes ne sont pas très longues, mais m’ont procuré beaucoup de plaisir. D’abord grâce à l’humour qui parsème le jeu. Comme dans tout bon point & click, il ne faut pas hésiter à cliquer sur tout ce qui accessible : livres dans la bibliothèque, jouets dans un magasin et les inévitables poubelles dans lesquelles on trouvera naturellement quelques éléments permettant de résoudre certaines énigmes. Les personnages ajoutent aussi parfois une petite touche méta dans certains répliques, faisant remarquer que s’ils avaient une meilleure définition on verrait leur froncement de sourcils ou bien que l’absence de voix (la bande-son se résume à des musiques au demeurant très sympathiques) empêche de sentir la désapprobation dans leur ton. Bref, l’humour existe par le biais du récit et aussi par les interactions des personnages avec le joueur. Notons en passant que nous (je fais généralement les point & click avec ma femme) avons fait le jeu dans sa version française et que cette dernière sait bien localiser les références humoristiques.
Les personnages contribuent aussi grandement à mon appréciation de ce titre. Francis McQueen a une sorte de côté loser professionnel, avec un bureau relégué au fin fond du commissariat et en servant de tête de turc à l’inspecteur McKing, star de la brigade (et mari de la mairesse de la ville). De son côté, Patrick Dooley est l’incarnation du flic dont on ne comprend pas bien pourquoi il l’est devenu, vu qu’il semble verser dans toutes les idées étranges et complotistes : le système est l’ennemi. Et c’est vraiment l’alchimie entre ces deux protagonistes, liés par une amitié indéfectible (enfin dans une certaine limite) qui contribue à leur donner vie. McQueen et Dooley ont beau être de simples créatures de pixels à basse résolution, ils existent belle et bien pour le joueur qui prend plaisir à les voir interagir.
Bref, si la durée de vie de ce jeu n’est pas très longue, nous l’avons fini en un peu moins de sept heures en prenant le temps de bien cliquer partout, nous avons passé un très agréable moment en compagnie de McQueen et Dooley. La dernière enquête « bonus » se conclut d’une façon qui appelle clairement une suite et cette dernière existe : The Darkside Detective : A Fumble in the Dark. Nous avons bien sûr commencé à y jouer et il donc probable que j’en parle ici aussi.
The Darkside Detective
développé par Spooky Doorway
édité par Akupara Games
disponible sur PC, XB1/X, PS4/5, Switch