Assassin’s Creed est l’une des licences vidéoludiques les plus connues de ces quinze dernières années. J’ai joué à certains épisodes, jusqu’à Black Flag, avant de laisser un peu tomber la série. Mais lors de la sortie d’Origins, j’ai été très tenté de m’y relancer, l’Égypte Antique étant une période qui m’a toujours intéressé. Quelques années après la sortie du jeu, j’ai fini par céder à la tentation et je m’y suis lancé.
Égypte, 49 avant notre ère, Bayek est un medjaÿ, chargé de la protection de l’oasis de Siwa. Il est enlevé avec son fils par un groupe étrange qui veut lui arracher des secrets. L’affaire se termine mal : son fils meurt et Bayek jure de traquer les mystérieux individus pour se venger. Ainsi commence donc l’aventure, je passe sous silence toute l’intrigue moderne censée encadrer ça parce que je n’y ai trouvé aucun intérêt. Ubisoft s’échine à relier tous les jeux de la licence par le biais de ces histoires dans un présent/futur proche et ça les amènent à rallonger une sauce déjà bien diluée.
On part donc avec une quête principale avec en poche l’organigramme partiel d’une organisation à démanteler. Et on commence à parcourir l’Égypte en long, en large et en travers. Classiquement, l’intrigue principale amène à traverser les différentes régions dans un certain ordre, avec à chaque fois un certain nombre de problèmes locaux à résoudre qui permettre de faire monter la jauge à XP et d’enchaîner les niveaux. Tout aussi classiquement, chaque région a son lot de point de synchronisation, permettant généralement une sympathique vu des environs.
Car le jeu est beau, en tout cas de mon point de vue. L’Égypte antique est une magnifique toile de fond avec son lot de monuments emblématiques : les pyramides de Gizeh, le grand phare d’Alexandrie, pyramide à degrés de Djéser, temples de Karnak et Louxor, vallée des rois, Memphis… la liste est longue et la deuxième extension du jeu est particulièrement riche à ce niveau (j’ai fait le jeu avec les deux extensions et ne distingue pas trop dans cette chronique ce qui relève de l’un et des autres). Certains lieux ont même une apparence onirique : les Au-delà. Je ne m’attendais pas du tout à trouver ces environnements dans le jeu et ce fut une excellente surprise pour moi. Le jeu est aussi bourré de petits détails, des objets plus ou moins anodin, des inscriptions et des papyrus dont le texte semble directement issu de véritable pièces archéologiques. Les passants dans la rue s’exclame parfois dans une langue qui pourrait être celle parlée à l’époque ; j’ignore ce qu’il en est réellement mais l’effet est là, c’est agréable.
Le système de jeu est assez habituel : chaque niveau permet d’acquérir un point que l’on peut dépenser pour déverrouiller une capacité particulière : améliorer ses assassinats, ralentir le temps lorsque l’on tire en sautant, etc. Le matériel peut aussi être améliorer par l’intermédiaire de différentes fournitures que l’on trouvera un peu partout dans le jeu. La carte étant remplie de trucs à découvrir et de quêtes secondaires, on a largement de quoi s’occuper un moment si l’on est motivé à nettoyer tout. J’ai personnellement fait quasiment toutes les quêtes et visiter presque tous les endroits et le compteur de temps s’est arrêté pile à la centaine d’heures de jeu. Tout ça implique quand même une certaine redondance qui peut lasser, mais j’ai tout de même vu passer plusieurs quêtes secondaires assez sympathiques, suffisamment pour me motiver à continuer de les faire.
Le contexte historique choisi est très intéressant. Non seulement parce qu’il permet de faire visiter quasiment tout l’empilement de monuments produits par plusieurs millénaires d’histoire, mais aussi parce que l’action se passe en pleine guerre civile entre César et Pompée. On croise donc plusieurs personnages historiques, dont Ptolémée XIII et Cléopâtre VII. Le contexte est aussi intéressant car non seulement il y a une division entre romains, du fait de la guerre civile, mais aussi entre égyptiens. Car la dynastie lagide est d’origine hellénistique. On voit donc un peu partout des scènes montrant les relations parfois tendues entre égyptiens « de souche » et « grecs ».
J’ai apprécié d’incarner ce medjaÿ, en colère contre la corruption de son monde, en plein deuil de son fils et dans une relation compliqué avec sa femme. Le doublage français m’a paru convainquant, notamment la voix de Bayek qui, lorsqu’il s’emporte dans ses colères, est pleine d’énergie et de haine.
Le jeu fourni un mode Discovery Tour, qui permet normalement de visiter l’Égypte sans se farcir toute l’intrigue, tout en bénéficiant d’explications historiques diverses. Je n’ai pas pris le temps de le tester, mais je trouve l’intention très louable.
Cet épisode aura donc été celui d’un retour dans l’univers vidéo-ludique d’Assassin’s Creed. J’ai aimé l’intrigue et les personnages. J’ai adoré parcourir cette Égypte antique et mythique. Et comme l’épisode suivant se passe dans la Grèce antique et que c’est une autre époque que j’apprécie beaucoup, je me suis bien sûr lancé à nouveau dans l’aventure. Mais j’en parlerai dans une autre chronique.
Assassin’s Creed Origins
développé par Ubisoft Montréal
édité par Ubisoft
disponible sur PC, Xbox One, PS4