Avec pas mal de retard sur l’actualité, j’avais décidé il y a quelques temps de me lancer dans la série de space opera d’Ann Leckie, avec La justice de l’Ancillaire. Un roman qui m’avait bien plu et dont je comptais bien lire la suite. Comme d’habitude, le temps passe trop vite et on finit par s’apercevoir qu’il s’est écoulé plus de deux ans. J’ai donc réussi à me lancer dans L’épée de l’Ancillaire, deuxième volume de la série.
On retrouve donc Breq, ancien vaisseau aux innombrables enveloppes maintenant coincée dans un seul et même corps. Revenue au service de l’empereur du Radch, elle se voit confier un nouveau vaisseau et une nouvelle mission.
J’ai bien apprécié mon retour dans cet univers. Le principe des ancillaires est toujours intéressant à observer. Mais cette fois, l’autrice propose quelque chose d’un peu différent. Non seulement Breq ne dispose plus de la multitude d’enveloppes qu’elle a pu avoir par le passé, mais le vaisseau dont elle dispose a un équipage pleinement composé d’humains… bien que ces derniers adoptent un comportement un peu particulier. Ce « jeu » a été agréable à observer.
L’écriture un peu particulière de cette série, où le féminin est le genre employé par défaut, passe toujours aussi bien… en anglais. Je ne peux vraiment pas m’exprimer sur la façon dont ça rend en français, puisque je lis ces livres en anglais. Mais dans la langue de Shakespeare, je trouve que ça ne pose vraiment aucun soucis et l’expérience est toujours intéressante.
La situation « politique » du Radch est maintenant un peu spéciale, puisque son empereur est en guerre contre elle-même. Ceci amène une partie des personnages à s’interroger sur la version derrière laquelle elles s’alignent. Il y a là un problème d’identité très intéressant et j’espère qu’Ann Leckie continuera d’en parler un peu dans le volume suivant.
L’autrice a très bien su rendre certains personnages parfaitement détestable, ainsi que certains aspects de la société présentée dans ce volume. On voit très bien comment certaines considèrent rapidement les autres comme différentes, puis inférieures et enfin plus vraiment humaines. Et être en haut de la hiérarchie pousse très facilement à abuser des pouvoirs conférés par cette position.
Bref, j’ai pris plaisir à la lecture de ce deuxième volume. Le personnage de Breq est toujours très intéressant et j’ai beaucoup apprécié ses interactions avec les autres, que ce soit ses subordonnées ou les autres individus rencontrés pendant le récit. L’ouvrage appelle clairement à lire le suivant pour en comprendre un peu plus sur certains aspects et je compte bien le faire un jour prochain.
L’épée de l’Ancillaire (Ancillary Sword)
d’Ann Leckie
traduit par Patrick Marcel
illustré par Sébastien Hue
éditions J’ai Lu
416 pages (format moyen) / 380 pages (poche)
disponible en numérique chez 7switch