Nous aimons bien le personnage d’Hercule Poirot et le premier jeu auquel nous avons joué et qui lui était consacré nous avait bien plu. Nous avons donc décidé d’en tenter un autre, plus récent et avec un gameplay sensiblement différent.
Nous retrouvons un Hercule Poirot qui n’est pas encore le célèbre détective privé animant les soirées de la haute société britannique. Comme le titre du jeu le laisse supposer, il est encore à ses tous débuts, à une époque où il fait encore partie de la police belge. C’est donc dans le plat pays qu’on le retrouve, entrainé dans une affaire de vol de bijou.
Le jeu est structuré en deux enquêtes. La première sert de didacticiel et permet aussi de poser certaines bases (personnages et contexte) pour la seconde. Il ne faut donc pas trop s’inquiéter de ne pas tomber tout de suite sur un cadavre, la chose viendra en temps voulu. La prise en main se fait aisément et les différents éléments de gameplay sont introduits petit à petit. Cette première partie permet aussi de poser quelques bases pour la suite de l’intrigue, tant du point de vue du contexte que des personnages.
Le jeu propose tout une mécanique de résolution par le biais d’indices et d’informations que l’on récolte en observant les choses et en posant des questions. Ces éléments sont regroupés dans des schémas, organisés par sujet, et on peut ensuite essayer d’établir des connexions entre ces éléments. Ceci permet de réaliser des déductions mais aussi d’ouvrir de nouvelles possibilités de dialogues avec les personnages. C’est assez foisonnant et même redondant par moment, mais on s’y retrouve sans problème.
L’intrigue est du pur Agatha Christie. Elle serait adaptée d’une série de nouvelles dans laquelle l’autrice raconte les premières enquêtes du célèbre détective, mais je n’ai pas réussi à trouver de références vers un texte précis. En tout cas, on retrouve bien un contexte assez familier de son œuvre : une riche famille qui a réuni son réseau, un crime, de nombreuses fausses pistes qui s’entremêle, le personnel de maison qui en sait plus qu’il ne dit, etc. On n’échappe pas à quelques personnages tête à claque et tout à fait détestable.
Nous avons joué au jeu dans sa version anglophone et il était encore une fois très délicieux d’entendre un Hercule Poirot s’exprimer dans la langue de Shakespeare avec un accent de Molière, même si certaines expressions francophones glissées dans le texte n’étaient pas toujours très correctes. L’intrigue se passant en Belgique, ce n’est pas le seul personnage qui a ce genre d’accent, au contraire d’autres qui sont britanniques, et c’était très plaisant. Le personnage de Poirot est physiquement un peu différent de l’image qu’on en a habituellement, mais il est déjà fidèle à lui-même, avec une certaine obsession pour l’autre et une capacité à parler de lui à la troisième personne.
Ça a été un plaisir de retrouver Hercule Poirot, dans une formule un peu différente de la précédente. Et comme il existe un autre jeu dans la lignée de celui-là, il est fort possible qu’on y joue un jour ou l’autre.
Agatha Christie – Hercule Poirot : The First Cases
développé par Blazzing Griffin
édité par Microids
disponible sur PC, PS4, XBox One, Switch