Quand on a accumulé pendant des années les bouquins plus vite qu’on ne les lit, ça finit par faire une sacré pile-à-lire. Et au bout d’un moment, on ne sait plus trop pourquoi on a fait l’acquisition de tel ou tel ouvrage. C’est le cas de celui-ci, qui a possiblement atterri chez moi par le nom de son auteur. Sans que je sois prêt à parier ma chemise sur cette hypothèse. En tout cas, j’ai fini par le lire.
Nous sommes dans un futur où l’humanité à réussi à sortir du système solaire, coloniser quelques planètes et rencontrer d’autres espèces intelligentes. Le narrateur travaille pour le Bureau des Relations Culturels et doit accueillir un imprévu : un vaisseau transportant les membres d’une nouvelles espèce extra-terrestre sentiente.
Le livre date de 1965 et ça se sent bien par certains aspects. Le texte n’est pas trop long, on évite de s’éparpiller avec cinquante personnage secondaires et quatorze sous-intrigues. Mais ceci ne veut pas dire que l’histoire est simpliste. L’auteur parvient justement à ficeler pas mal d’éléments ensemble pour arriver à une fin qui donne du sens à tout ça.
On voit aussi l’âge du livre dans sa description du futur. Un avenir plutôt apaisé pour l’humanité, avec une technologie futuriste imaginée avant l’arrivée du microprocesseur, sans parler des réseaux. J’aime bien parfois replonger dans ce genre d’ambiance un peu décalée, où appuyer sur un bouton a l’air de suffire pour régler certains problèmes.
J’ai trouvé intéressantes les idées développées par Brunner. On voit rapidement que cette humanité future a tout de même divers soucis et que tout n’est pas rose. Sa représentation des espèces extra-terrestres m’a plu. J’ai par contre toujours un petit problème de suspension d’incrédulité sur des sujets comme la possibilité de classer des civilisations de façon rationnelle avec une échelle permettant de savoir qui dépasse qui.
Voici un livre dont j’aurai probablement oublié une bonne partie d’ici quelques années, car ma mémoire est devenu une véritable passoire. Mais j’ai passé un bon moment de lecture avec un texte pas trop long et qui arrive assez bien à ficeler différents récits en les accommodant d’idées intéressantes.
Le long labeur du temps (The Long Result)
de John Brunner
traduit par Alain Dorémieux
illustration de Christopher Foss
éditions J’ai Lu
220 pages (poche)
Le roman est actuellement trouvable au sein du volume Les planétaires publié aux éditions Mnémos