Après le run de Tom King sur Batman, que j’avais beaucoup aimé, ce fut au tour de James Tynion IV de prendre le relais. Et je n’ai pas été convaincu du tout par sa vision. Je n’étais donc pas mécontent de le voir partir. Et après un petit intermède dirigé par Joshua Williamson, c’est au tour de Chip Zdarsky de prendre les commandes de la série. Juste au moment où se terminait sa mini-série Batman – The Knight.
Oswald Cobblepot, alias le Pingouin, attire Batman dans un traquenard qui se termine tragiquement. La mort supposée du Pingouin a alors un effet inattendu, qui prend tout le monde par surprise.
L’idée que Batman ait pu préparer un plan pour se contrer lui-même s’il perd les pédales est plutôt cohérente. On parle d’un type qui sait comment neutraliser chacun des membres de la Justice League. On a d’ailleurs une petite note qui rappelle Tower of Babel, un arc de la série JLA où ce point amène un gros soucis pour les super-héros. Le scénariste va aussi piocher du côté de Grant Morrison avec Zur-En-Arrh. Et je trouve que tout ça mis ensemble fonctionne bien.
C’est donc un volume bien rempli en action, car Failsafe constitue évidemment une menace hors-norme pour l’homme chauve-souris. Et même secondé par la Batfamille et les membres de la Justice League, plus quelques extras comme Green Arrow qui évidemment essaie de se la jouer, l’adversaire semble impossible à arrêter.
J’ai bien aimé la façon dont Zdarsky écrit les personnages. D’autant plus qu’ils sont nombreux dans cet arc. Mais même ceux qui ne sont là que le temps d’une planche ou deux m’ont fait plaisir à voir.
Visuellement, c’est beau. Je n’ai rien à redire au travail de Jorge Jiménez. Les personnages sont bien, le découpage des planches est variable et bien adapté à la mise en scène. Les nombreuses scènes d’action sont dynamiques. Ça tape, ça vole, ça tombe, ça casse… Bref, le budget mandales et destruction est bien fourni. Certaines scènes faites pour donner un petit frisson, comme l’entrée en scène de Superman, fonctionnent très bien.
On est sur un arc de début de run qui prend le parti d’amener à une situation où pas grand chose n’est résolu et qui appelle clairement la suite de la série. On ne peut pas se contenter de ce volume en se disant qu’on reprendra la série plus loin en sautant quelques numéros dans l’intervalle.
Le volume contient aussi deux histoires publiées en guise de backup stories des numéros 125 à 130 que reprend ce volume. On a d’abord Two Birds, On Throne, une histoire où Catwoman est chargée de retrouver les héritiers d’Oswald Cobblepot. C’est écrit par Zdarsky, illustré par Belén Ortega et ça n’est pas déplaisant à lire. Cette histoire prépare le terrain pour la série The Penguin, dont le premier volume reprend aussi cette backup story. L’autre se concentre sur le Batman de Zur-En-Arrh et le Joker. Toujours sous la plume de Zdarsky et dessiné par un Leonardo Romero dont le train colle très bien à une histoire qui m’a plu.
Voici donc un début de run qui me convient très bien. J’avais apprécié ma lecture lors de sa parution mensuelle et cette relecture s’est passée sans aucun soucis. Je n’ai plus qu’à passé à la relecture du volume suivant, intitulé The Bat-Man of Gotham.
Note : la version française semble suivre le même découpage, backup stories incluses.
Batman – volume 1 – Failsafe
écrit par Chip Zdarsky
dessiné par Jorge Jiménez, Belén Ortega et Leonardo Romero
colorisé par Tomeu Morey, Luis Guerrero et Jordie Bellaire
lettré par Clayton Cowles
éditions DC Comics (anglais) Urban Comics (français)
220 pages