Walter Jon Williams fait partie des vieux routards de la SF dont j’ai eu l’occasion de lire deux-trois textes et d’avoir trouvé ça plutôt bien, sans jamais avoir creusé plus loin son œuvre. La présence d’un texte de sa plume dans la collection Une Heure-Lumière est l’occasion de le recroiser.
Michelle est engagée par un biographe pour tenter de comprendre ce qu’il s’est passé pendant les quelques jours où un certain Jonathan Terzian, auteur d’une théorie révolutionnaire, a disparu des écrans. Commence alors une plongée dans des archives numériques vieilles de plusieurs siècles.
Si le récit démarre avec Michelle, dont on découvre d’ailleurs la nature un peu particulière, il se double ensuite d’un fil narratif avec le point de vue de Terzian, permettant de voir un peu au-delà de ce que peut voir et comprendre Michelle. Cette mécanique narrative fonctionne plutôt bien.
L’idée développée dans l’ouvrage est intéressante et a déjà été utilisée quelques fois en SF. L’auteur s’en empare bien et arrive à l’intégrer dans un récit qui tend un petit peu vers le thriller. On a aussi plein de petits détails qui donnent corps à cet univers de SF. Walter Jon Williams n’oublie pas non plus de raconter autre chose à propos de Michelle, qui n’est pas là que pour remonter la piste de Terzian.
Voilà donc une novella bien agencée. On sent l’expérience de l’auteur qui sait bien doser ses ingrédients : la quincaillerie SF, l’intrigue à suspense, le récit en deux époques, les personnages, etc. Jusqu’à un petit twist final en guise de cerise sur le gâteau. J’ai passé un très bon moment et ça m’a rappelé que Walter Jon Williams écrit de bonnes choses et que je pourrai à l’occasion y gouter à nouveau.
La peste du léopart vert (The Green Leopard Plague)
de Walter Jon Williams
traduit par Jean-Daniel Brèque
illustration d’Aurélien Police
éditions Le Bélial
122 pages (poche)
disponible en numérique chez 7switch
Je prépare ma chronique sur cette novella depuis quelques jours, et ce qui m’en reste c’est ce dénouement, totalement inattendu, dont je n’arrive pas à me remettre.