Batman – Last Knight on Earth, de Scott Snyder & Greg Capullo

Lorsqu’en 2011 DC Comics décide de relancer toutes ses séries et de rebooter son multivers complet, la plus prestigieuse série, Batman, arrive entre les mains de Scott Snyder et Greg Capullo qui vont livrer un run qui a su se maintenir dans les meilleurs ventes pendant plus d’un cinquantaine de numéros. La série repart ensuite plus ou moins sur une nouvelle base avec l’événement Rebirth et l’arrivée de Tom King sur le titre. Mais Snyder et Capullo n’ont pas dit leur dernier mot sur l’homme chauve-souris, puisqu’ils reviennent dessus par le biais du Black Label de DC. Voyons ce que tout ça raconte.

Batman est lancé dans un jeu de piste à travers Gotham mais la réponse à ce mystère ne sera pas du tout celle qu’il s’imagine. De l’asile d’Arkham à la fin du monde, en passant par la trahison des siens, le chevalier noir va faire un sacré parcours.

Snyder est un scénariste qui aime bien sortir de grosses surprises de son chapeau et ça n’est pas sur cette série qu’il se sera calmé. Il faut donc apprécier ce genre de tour de passe-passe. Ce qui est parfois mon cas et ici ça a fonctionné. L’histoire se place clairement dans la continuité de son run lors de la période New 52 et ne tient donc pas forcément compte de certains éléments tels qu’ils sont modifiés pendant le run de Tom King. Mais ceci ne m’a causé aucun soucis. Les titres de ce label sont clairement placés en marge de la continuité actuelle et plutôt là pour permettre à des artistes d’aller jouer dans les marges. Ce que Snyder ne se prive pas de faire.

L’une des choses souvent intéressantes dans les mondes alternatifs ou dans les visions futures, c’est de voir comment sont réinterprétées les figures connues. Ici, il y a matière à faire et le scénariste se fait plaisir. Que ce soit sur des protagonistes qui seront longuement présents dans le récit, notamment le Joker, ou sur des personnages qui ne feront que traverser fugacement l’intrigue, Snyder va chercher beaucoup de monde et s’amuse un peu à placer des jouets qui ne sont pas tous parmi les plus connus.

Du côté graphique, c’est propre, c’est beau, c’est Greg Capullo. On reconnait bien la patte qu’il avait lors de son run chez les New 52. Le cadre et la distribution proposées par le scénariste lui permettent de se faire plaisir et d’y aller par moment dans tous les sens.

J’ai bien aimé cette histoire. Snyder est fidèle à lui-même et ça passe très bien le temps d’une mini-série. Les avenirs potentiels sont un bon terrain pour laisser les créateurices de comics faire un peu tout et n’importe quoi, souvent en jouant à se faire peur. Son compère habituel fait du bon boulot du côté des dessins et ça fait plaisir à voir.

Batman – Last Knight on Earth
écrit par Scott Snyder
dessiné par Greg Capullo
encré par Jonathan Glampion
colorisé par FCO Plascencia
lettré par Tom Napolitano
édité par DC Comics (anglais) Urban Comics (français)
176 pages

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