De l’espace et du temps, d’Alastair Reynolds

L’index de ce blog et la vingtaine de titres d’Alastair Reynolds qui y sont listés montrent que j’ai une certaine passion pour cet auteur. Il n’est donc pas surprenant que je continue d’enrichir la liste avec sa plus récente novella traduite chez nous dans la collection Une Heure-Lumière.

John Renfrew fait partie d’une expédition humaine sur Mars. Un projet qui aurait tout d’enthousiasmant si les choses n’étaient pas parties de travers dans des proportions épiques. John n’y peut pas grand chose et cherche comment occuper son temps sans devenir fou.

Cette novella est du Reynolds sans l’ombre d’un doute. On est sur une autre planète, dans un contexte de space-opera. Il y a des choses un peu pointues du côté science, principalement sur la compréhension de l’univers. On y trouve aussi des références musicales. Et on rajoute là-dessus une pincée de premier contact avec aussi l’impossibilité de dépasser la vitesse de la lumière. Bref, tous les éléments usuels sont là.

L’une des choses que j’apprécie chez Reynolds, c’est sa capacité à pousser le curseur très lointain et souvent plus loin que ce que je pensais possible au début. Ici, je n’y échappe pas et j’ai toujours ma dose de merveilleux un peu inattendu. Il y a aussi un côté satisfaisant à voir un personnage se répéter sans cesse « ok, j’ai compris, mais au-delà de ça, qu’est-ce que ça donne ? » Il y a un côté presque enfantin, avec ces questions qui paraissent parfois idiotes aux adultes mais qui sont pourtant pleines de profondeur par leurs implications.

L’art et en particulier la musique est presque toujours présent dans les textes de l’auteur. Ici, c’est particulièrement vrai puisqu’il apparaît dans cette histoire un piano et un pianiste bien particuliers et dont j’ai beaucoup apprécié la présence. Et j’ai même eu quelques airs de musique dans la tête.

Bref, j’ai pris beaucoup de plaisir à lire ce texte. Une nouvelle fois, Alastair Reynolds démontre qu’on peut écrire des gros romans de SF avec plein de choses dedans tout en étant aussi capable de produire des récits plus courts sans pour autant sacrifier tant du côté de l’ambiance que des idées et du vertige amené. Merci beaucoup.

De l’espace et du temps (Understanding Space and Time)
d’Alastair Reynolds
traduit par Laurent Queyssi
illustration d’Aurélien Police
éditions Le Bélial
108 pages (poche)

disponible en numérique chez 7 switch

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