Ce qu’il y a de bien avec les trilogies, c’est que je peux espérer arriver au bout relativement (parfois très, très relativement) rapidement. Ce sera presque le cas pour la série Ravenor de Dan Abnett, puisque j’aurai réussi à sortir les trois chroniques en moins de deux ans. Un délai assez rapide dans mon cas.
Dans la suite directe du précédent épisode, Ravenor et son équipe sont encore à la poursuite de Zygmunt Molotch et ses complices. Mais pour l’Inquisition, sa mission est terminée et elle entend bien que l’inquisiteur laisse la main à une autre équipe et revienne vers Eustis Major pour participer à la remise en état du secteur. Il est lui bien difficile de laisser à d’autres une proie qu’il traque depuis si longtemps.
On prend les mêmes et on recommence. Cependant, cette fois l’équipe de Ravenor n’est pas engagée dans une enquête « ordinaire », mais sur la traque d’individus précis et déjà identifiés. Et si on a déjà vu que ces personnages pouvaient opérer un peu en marge du système, cette fois ça va nettement plus loin que d’habitude.
Dan Abnett est toujours efficace pour faire vivre cet univers violent, moche et plein d’horreurs cachées dans les coins. Il fonctionne aussi toujours bien au niveau de l’action, avec ces personnages balèzes et capables de véritables exploits physiques ou mentaux. L’intrigue va encore promener un peu les protagonistes et j’ai beaucoup apprécié la partie qui concerne une porte un peu particulière. C’est le genre d’artifice qui permet de proposer une petite dose de richesse dans les environnements et l’auteur a su en profiter correctement.
Si l’intrigue démarre sur la poursuite de la némésis de Ravenor, elle intègre aussi d’autres éléments du précédent volume. Les actions de l’inquisiteur et de son équipe ont des conséquences et celles-ci se manifestent pleinement dans cet épisode. Tout ça a donc un effet sur les personnages et leurs relations, qui dans certains cas vont fortement changer. Et une fois à la fin de l’ouvrage, les choses ont bien évolué.
J’ai aimé ce dernier volume qui conclut l’arc Ravenor de la partie Inquisition de Warhammer 40.000. Dan Abnett est toujours aussi bon pour décrire l’action, présenter des personnages tortueux et faire ressentir l’ambiance moche de cet univers. Et il livre une conclusion satisfaisante. Sachant qu’il est depuis revenu pour écrire à la fois sur Eisenhorn et Ravenor, je compte bien m’intéresser à la trilogie suivante.
Ravenor – Révélations (Ravenor Rogue)
de Dan Abnett
traduit par Nathalie Huet
éditions Black Library France
528 pages (format moyen)