Le temps passe et la série Peter Grant de Ben Aaronovitch continue tranquillement son chemin. Cette fois, je vais vous parler de la quatrième novella de cette univers. Un texte centré sur Kimberley Reynolds, une agente du FBI aperçue dans Murmures souterrains.
Le FBI reçoit un appel téléphonique d’un ancien agent qui annonce un incident avec les mots de code correspondant à une situation « spéciale ». Kimberley Reynolds est alors envoyée enquêter sur place, au fin fond du Wisconsin. En plein hiver.
J’ai toujours plaisir à retrouver cet univers. Cette fois, on part se promener un peu de l’autre côté de l’Atlantique et on va se perdre dans une petite ville isolée par une tempête de neige. J’ai bien ressenti cette sensation d’isolement et de froid. Le lire au moment le plus froid de l’année a peut-être aidé un petit peu. J’avais déjà fait cette expérience en lisant Terreur de Dan Simmons. On verra si je trouve un autre livre de circonstance pour l’hiver prochain.
J’ai bien aimé les éléments avec lesquels joue l’auteur. Il aurait été dommage de faire une histoire aux États-Unis dans cet univers sans s’appuyer un minimum sur les mythologies des peuples natifs. Et l’historique de la relation entre les membres de ces peuples et le pouvoir politique étatsunien n’est bien sûr pas occulté.
Kimberley est un personnage sympathique à suivre. Elle a bien sûr une voix différente de celle de Peter et le contexte étatsuniens influe sur plusieurs choses. Par exemple, on voit un petit peu les préoccupations de politique interne et externe du FBI, notamment les éventuels soucis de juridictions dont les fictions policières et judiciaires étatsuniennes sont friandes. Elle a aussi un regard différent sur la magie puisque, contrairement à Peter, elle n’est pas praticienne. Elle peut simplement en repérer l’usage.
J’ai trouvé l’intrigue assez bien fichue, avec notamment une dose d’action raisonnable et un peu différente là aussi. États-Unis oblige, on aura un quota d’utilisation d’armes à feu et de course-poursuite.
C’est donc encore un épisode bien plaisant dans cet univers que j’ai vraiment plaisir à explorer. J’apprécie particulièrement qu’Aaronovitch s’éloigne régulièrement de Peter Grant pour nous montrer d’autres lieux et d’autres gens. Et je sais que la tendance continuera dans la cinquième novella, The Masquerade of Spring.

Winter’s Gift
de Ben Aaronovitch
illustration de Stephen Walter
éditions Orion
213 pages (format moyen)