Ixion

Je ne sais pas trop comment, je suis tombé il y a quelques temps sur un Ixion que je percevais comme un city builder à bord d’une station spatiale. Intéressé par la proposition, j’ai fini par acquérir le jeu et m’y lancer.

On prend la tête du Tiqqun, une station spatiale expérimentale qui doit permettre de tester un nouveau système de propulsion. A nous de diriger et d’organiser la station pour exploiter des ressources, construire les bâtiments nécessaires, réaliser des recherches scientifiques, etc. pour remplir les objectifs qui nous sont assignés.

Ixion n’est pas un city builder sans scénario. C’est même tout le contraire puisqu’il y a une trame narrative qui va nous mener de système en système avec une fin en ligne de mire. J’avoue que je ne m’attendais pas du tout à ce que le jeu soit aussi scénarisé. Et ça ne m’a pas dérangé. J’ai beaucoup aimé l’intrigue proposée, avec notamment quelques rebondissements et moments un peu poignants.

L’espace est assez limité, il faut vite optimiser.

On a pas mal de choses à faire dans ce jeu. On démarre tranquillement avec le classique nourriture/énergie à gérer, mais les objectifs à tenir et les différents bâtiments à construire vont imposer de maîtriser quelques autres ressources. La station est circulaire et découpée en six secteurs. Au début, on n’en « colonise » qu’un seul, mais au fur et à mesure de la partie, on va pouvoir s’étendre à travers les cinq secteurs restants.

Le jeu impose de faire attention à deux indicateurs. D’une part, l’état de la coque de la station, que certains événements peuvent détériorer. D’autre part, le moral des habitants de la station. Dans les deux cas, si on atteint le plancher de l’échelle, la station est détruite ou bien on est viré du poste d’administrateur. Bref, c’est game-over.

On doit explorer les espaces alentour pour trouver des ressources.

L’exploration des systèmes rencontrés permet de trouver des ressources à exploiter. Mais elle propose aussi d’explorer et d’étudier des choses particulières : bizarreries de la nature, reste possible d’une autre expédition humaine, etc. Des petits événements où il faudra choisir avec quelle méthode procéder et jusqu’à quel point pousser l’exploration. Car si cela peut s’avérer payant, et même considérablement parfois, le danger n’est jamais absent et on peut aussi purement et simplement perdre un vaisseau avec son équipage. J’ai apprécié les petites bizarreries que proposaient ces explorations. Ça me rappelait un peu les découvertes que l’on fait parfois dans Stellaris en prospectant à travers l’univers.

De mon point de vue, le jeu n’est pas très facile dans son niveau ordinaire. Au bout d’un moment, j’ai commencé à galérer face à certains paramètres. Heureusement, il est tout à fait possible de modifier le niveau de difficulté en cours de route. Et là, je ne parle pas d’un simple changement sur un curseur allant de « Histoire » à « Hardcore » mais d’un panneau complet avec plusieurs dizaines de paramètres que l’on peut ajuster largement. J’ai vraiment apprécié cet effort, car ça permet de jouer sur un ou plusieurs facteurs précis pour ajuster le jeu à son goût et ses capacités. Est-ce qu’on veut moins de problèmes avec le moral de l’équipage mais plus de défi au niveau des ressources ? C’est possible.

On doit faire quelques choix pour trouver, peut-être, des choses intéressantes.

Visuellement, je trouve le jeu joli à voir. L’esthétique employée cadre bien avec l’histoire. Les animations de construction de bâtiment sont très détaillées, si on prend la peine de zoomer dessus. En vue extérieure, on voit vraiment la station orbiter autour d’une planète ou une autre. Les interfaces sont assez bien et j’apprécie la voix de l’assistant de gestion. L’audio est en anglais mais les textes peuvent être en français. Enfin, le jeu bénéficie d’une musique qui m’a totalement happé. Elle a depuis intégré ma liste d’écoute, à l’instar de celle de Dune : Spice Wars.

Dans l’ensemble, j’ai bien aimé ce jeu. J’ai passé une bonne vingtaine d’heures pour arriver jusqu’au bout de l’intrigue, avec plusieurs retours en arrière histoire de mieux gérer les affaires. Ce qui est assez fréquent chez moi dans les jeux de gestion : une fois que j’ai un peu compris le fonctionnement, je vois plus facilement où j’ai loupé quelque chose d’important. J’ai apprécié l’intrigue proposée, la mécanique de gestion, le visuel et la musique. Bref, ce fut une bonne pioche.

Évidemment, on a un petit arbre technologique à explorer.

Ixion
développé par Bulwark Studio
édité par Kasedo Games
disponible sur Windows, prévu courant 2025 sur X-Box X/S & PS5

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