J’ai parlé ici des deux premiers volumes de la série Andrea Cort : Émissaires des morts et La troisième griffe de Dieu. Avant de m’occuper du troisième volume, La guerre des marionnettes, j’ai décidé de me concentrer sur deux novellas du même auteur et qui se passent dans le même univers, bien que n’ayant pas le même personnage principal. J’ai décidé de procéder ainsi car ces deux textes se passent sur la même planète que le troisième Andrea Cort mais ont été publié avant, dans leur langue d’origine. Je comme ce donc avec La marche funèbre des marionnettes.
Alex bosse pour l’ambassade de la Confédération homsap sur Vlhan, une planète dont l’espèce sentiente pratique tous les ans un grand ballet à l’issue mortelle. Mais la nouvelle édition de cet événement comporte une surprise : une danseuse humaine s’est intégrée au ballet.
Même s’il ne s’agit pas à proprement parler d’un volume de la série Andrea Cort, puisqu’elle n’y apparait pas, on reconnait tout de même assez bien l’univers en question. Et j’ai plaisir à y replonger. Avec les vlhanis, l’auteur propose une nouvelle espèce étrange pour peupler sa création et je trouve que ça fonctionne bien. Il décrit ses créatures de façon vivante et je n’ai pas eu de soucis à y croire.
S’il n’y a pas de discussion à proprement parler sur l’art en soi, on voit quand même le thème par le biais de ce ballet étrange, dont la finalité échappe aux spectateurs étrangers à cette culture. Et j’ai apprécié le fait qu’Isadora ne peut donner à Alex qu’une vague idée de ce qu’elle y perçoit. Il est parfois difficile d’expliquer avec des mots ce que l’on ressent, notamment concernant une œuvre d’art.
Le texte a un bon format par rapport au propos que développe l’auteur. Le récit que nous fait le protagoniste a bien fonctionné avec moi. J’étais agacé par la fermeté de l’ambassadeur, un poil irrité par l’attitude des autres espèces qui assistent au spectacle et légèrement frustré de ne pas pouvoir percevoir complètement ce que voyait Isadora. Bref, j’ai apprécié cette novella et je suis curieux de voir ce que Adam-Troy Castro écrit dans le même contexte dans la novella sœur, Les fils enchevêtrés des marionnettes.

La marche funèbre des marionnettes (The Funeral March of the Marionettes)
d’Adam-Troy Castro
traduit par Benoît Domis
illustration d’Aurélien Police
éditions Le Bélial
116 pages (poche)
disponible en numérique chez 7switch
J’ai eu beaucoup de mal avec celui-là, d’ailleurs je n’ai même pas fait de chronique.