Après deux romans, Émissaires des morts et La troisième griffe de Dieu, accompagnés de nouvelles, puis deux novellas, La marche funèbre des marionnettes et Les fils enchevêtrés des marionnettes, retour à la série Andrea Cort avec ce troisième roman, toujours accompagné de quelques nouvelles.
Pour ce volume, j’ai décidé de lire les histoires dans leur ordre de publication original. J’ai donc commencé par le roman La guerre des marionnettes puis je suis passé à la nouvelle La cachette et j’ai terminé par Les lames qui sculptent les marionnettes.
On commence donc en retrouvant Andrea Cort sur Vlhan où elle fait très rapidement face à un mystère : comment l’un des premiers vlhanis qu’elle rencontre peut-il connaître le terme de Démons Invisibles qu’elle emploie pour désigner ceux qu’elle traque ?
Le récit démarre rapidement et j’ai replongé très facilement dans cet univers et en particulier sur la planète Vhlan. Le fait d’avoir déjà lu les deux novellas se passant avant m’a certainement aidé un peu, mais je pense que la présentation qui en est faite dans le roman suffit largement. L’intrigue décolle rapidement et on finit même par arriver à des enjeux dont l’ampleur dépasse ceux des romans précédents. J’étais très curieux de voir comment les personnages se sortiraient de cette situation.
J’ai eu plaisir à retrouver Andrea et le duo des Porrinyard. J’ai parfois du mal avec les personnages qui vivent dans des situations comme le dégoût de soi, la volonté de s’isoler en permanence, etc. Mais dans le cas d’Andrea, je trouve que ça fonctionne bien et que l’auteur l’a bien fait évoluer de livre en livre. Les Porrinyard et leur nature particulière sont d’une bonne aide du point de vue narratif, permettant de faire circuler de l’information entre les personnages sans que ça paraisse trop capillotracté.
Bien que j’ai déjà croisé les vhlanis dans les deux novellas précédentes, le roman apporte pas mal de choses supplémentaires à leur sujet. L’auteur a aussi ajouté quelques révélations avec un potentiel de répercussion assez important.
Après le roman, je suis passé à La cachette, une nouvelle se passant après la fin de l’intrigue. On y suit Andrea, et ses compagnons, qui va donner un coup de main à une ancienne connaissance pour l’aider dans une affaire criminelle avec un coupable bien particulier.
J’ai apprécié le texte qui d’une part s’intéresse aux inseps et à un problème juridique que cette nature peut entraîner. D’autre part, le dilemme et les angoisses d’Andrea sont intéressantes à suivre.
Enfin, je suis revenu au début du volume pour lire Les lames qui sculptent les marionnettes. Une nouvelle qui ne met pas en scène directement Andrea Cort. Il me semble qu’elle n’y être même pas nommé. Mais sa présence dans le volume est parfaitement logique puisqu’il s’agit d’un récit qui concerne Vhlan et son ballet. De plus, le personnage principal étant un Bettelhine, soit plus ou moins un membre de la famille d’Andrea.
Dans ce texte, il est beaucoup question du processus par lequel les humains peuvent intégrer le ballet vhlani. Ce qui est déjà intéressant, mais j’ai aussi apprécié la nouvelle pour son personnage principal et son parcours assez particulier.
Dans l’ensemble, j’ai pris plaisir à lire ce troisième volume des aventures d’Andrea Cort. Les intrigues m’ont emballé, l’univers est toujours intéressant et j’aime suivre l’évolution du personnage principal. Si j’ai lu les trois textes qui composent ce livre dans leur ordre de publication original, je ne pense pas qu’il soit particulièrement gênant de les lire dans l’ordre proposé par l’ouvrage. Par contre, je suis convaincu que tout ça s’apprécie mieux en ayant lu les deux novellas avant plutôt qu’après. Enfin, j’espère que l’avenir offrira l’opportunité à l’auteur d’écrire à nouveau sur Andrea et l’univers dans lequel elle évolue.

La guerre des marionnettes (War of the Marionettes)
d’Adam-Troy Castro
traduit par Benoît Domis
illustration de Manchu
éditions Albin Michel / Le livre de poche
540 pages (format moyen) 670 pages (poche)
disponible en numérique chez 7switch