L’ours et le renard, de Michel Goya et Jean Lopez

Très intéressé par l’histoire militaire, notamment moderne, je suis forcément de près la situation en Ukraine. Ce conflit sera probablement l’objet de très nombreuses recherches futures par des historiens et de nombreux autres chercheurs (la richesse des champs d’étude de ce conflit est impressionnante), mais pour le moment il est compliqué, voire impossible, pour un historien de réaliser la moindre étude sur le sujet. J’en parlais déjà un peu à propos de l’ouvrage de Lasha Otkhmezuri qui recueillait des témoignages de combattant-e-s des rangs ukrainiens. Deux collègues de cet historien tentent un autre exercice : parler du déroulement du conflit en direct, en convoquant le passé pour essayer de comprendre le présent.

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Douze mythes de l’année 1914, de Jean-Claude Delhez

J’ai déjà parlé un peu ici de la Première guerre mondiale, principalement par le biais des ouvrages de Michel Goya. Et la collection Mystères de guerre des éditions Economica, dont j’ai chroniqué plusieurs volumes (sur Waterloo, Malte, Hannibal et Rome, la bombe atomique nazie…), propose justement un ouvrage sur le sujet, s’attaquant aux mythes entourant le début de cette guerre.

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Les échecs, ça n’est pas la guerre

L’idée de faire une comparaison entre le jeu d’échecs et l’art de la guerre, notamment de la stratégie et la tactique, rode dans ma tête depuis un bon moment. Les diverses références à ce lien supposé, que ce soit sérieusement ou avec humour, à propos de Poutine et de sa gestion de la guerre en Ukraine me titillant régulièrement, la tentation est allée grandissante. Et finalement, au quatre cent douzième bot pro-russe y allait de son « Poutine est trop un super joueur d’échecs en 5D », j’ai craqué. Voici donc un article où je vais développer le propos suivant : les échecs n’ont pas grand chose à voir avec la stratégie ou la tactique et globalement avec la façon de gérer une guerre.

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Conduire la guerre, de Benoist Bihan & Jean Lopez

L’art opératif fait un peu figure de chimère dans le domaine de l’histoire militaire. Autant il est assez facile d’expliquer simplement la tactique (l’art de conduire une bataille) et la stratégie (l’art de conduire une guerre), autant comprendre et ensuite pouvoir expliquer ce qu’est l’art opératif m’a toujours semblé ressembler à une quadrature du cercle. Deux spécialistes de l’histoire militaire essaient de se plier à cet exercice, sous la forme d’un livre entretien.

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L’invention de la guerre moderne, de Michel Goya

J’ai déjà chroniqué ici l’un des ouvrages de Michel Goya, colonel d’infanterie de marine en retraite et docteur en histoire militaire. L’individu est maintenant un peu plus connu du grand public par ses apparitions répétées sur les écrans de télévision pour analyser la guerre en Ukraine. Ayant d’autres ouvrages de sa plume en stock, je poursuis ma découverte de son œuvre, avec ce livre-ci.

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La défaite française, un désastre évitable – tome 1, de Jacques Belle

L’uchronie a tout un champ dans le domaine militaire : les batailles marquantes de l’histoire font de bons points de divergence et si les auteurices de fiction s’intéressent généralement aux conséquences lointaines de ce genre de changement, celleux du champ historique vont regarder les conséquences plus proches ou même simplement s’intéresser à la vraisemblance d’une hypothèse alternative. C’est dans ce dernier cas que ce situe le présent ouvrage.

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Et si Napoléon avait gagné à Waterloo ?, d’Antoine Reverchon

L’uchronie a des événements et des individus qui concentrent une part importante des hypothèses qui sont formulées. Napoléon en fait partie, tant le personnage a marqué l’histoire du continent européen et les propositions de point de divergence le concernant sont nombreuses. La possibilité d’une victoire plutôt qu’une défaite à Waterloo en fait partie et c’est sur la base de cette hypothèse qu’Antoine Reverchon propose un ouvrage s’intéressant à la suite des événements.

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Les mythes de la Grande Armée, dirigée par Thierry Lentz et Jean Lopez

Jean Lopez, rédacteur en chef de la revue Guerres & Histoire, s’est fait un peu une spécialité de casser les mythes et il a déjà dirigé plusieurs anthologies sur le sujet (deux volumes sur ceux de la Seconde Guerre Mondiale, un autre sur la Wehrmacht, etc.). Cette fois, il s’agit de s’intéresser à la Grande Armée et à la période napoléonienne. Pour l’occasion, il s’associe en tant qu’anthologiste avec Thierry Lentz, directeur de la Fondation Napoléon et auteur de nombreux ouvrages sur le sujet.

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Sekigahara, de Julien Peltier

Celleux qui connaissent un peu l’histoire du Japon ont très probablement entendu parler de la bataille de Sekigahara. Élément central de l’histoire du pays, marquant la frontière entre les guerres d’unification et l’ère Edo, l’événement fascine par son ampleur et ses conséquences. J’étais donc très content de voir un ouvrage sur le sujet paraître en français.

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Koursk 1943, de Roman Töppel

En histoire militaire, je fini toujours par revenir à la seconde guerre mondiale, qui est comme une sorte d’alpha et d’oméga personnel dans ce domaine. Cette fois, sur le front de l’est avec un ouvrage consacré à ce qui est peut-être la deuxième bataille la plus connue de ce théâtre d’opération, après celle de Stalingrad, la bataille de Koursk, à l’été 1943.

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